L'histoire :
Mlle Saori, l’infirmière du collège Tokofushi, est considérée comme un ange par tous et a réussi à faire de l’infirmerie un véritable petit coin de paradis où les malades peuvent être soignés. Hélas, la jeune femme va se marier et arrête donc de travailler. Les élèves sont rassemblés dans le gymnase pour entendre cette annonce et découvrir le remplaçant de Mlle Saori : M. Hadès. Seulement, celui-ci a des cicatrices sur le visage et une attitude étrange, ce qui rend tous les collégiens craintifs. Plus tard, pendant le cours d’art-plastique, Ashitaba se blesse avec un cutter. Aussitôt, son camarade Mimasaka lui dit de se rendre à l’infirmerie pour être le premier patient de M. Hadès. Ashitaba n’est pas rassuré mais Fuji, le beau gosse de la classe, se blesse aussi et se propose de l’accompagner. Voyant que les filles sont toutes jalouses d’Ashitaba, Mimasaka décide de les accompagner. Là, ils vont découvrir que l’infirmier est en fait un chasseur de psycho-démons, des créatures fantastiques qui utilisent les faiblesses psychologues des humains pour semer le chaos...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les premières pages de ce volume donnent clairement le ton : un infirmier arrive au collège et, malgré son envie d’aider les autres, il est fui par tous à cause de sa sale tête tandis qu’il chasse en parallèle les démons qui s’en prennent aux élèves. Le ton semble donc tourné vers l’humour et l’action, le reste de la lecture confirmant cet état de fait. Ainsi, on découvre plusieurs cas de psycho-démons et autant de souffrances humaines chez les collégiens. Les différents fantômes ne sont pas subtilement mis en avant (l’introduction étant vite expéditive pour mieux mettre en avant les problèmes engendrés) et ne sont pas d’une originalité folle (beauté soudaine, cleptomanie, boucle temporelle...) mais le rythme, le soin apporté à la narration et les nombreux gags rattrapent le tout qui se montre de fait divertissant. Etant donné qu’il s’agit d’un premier volume, cet enchaînement n’est pas dérangeant mais on compte sur la suite pour développer un scenario plus consistant. En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci sont de bonne facture même s’ils souffrent eux aussi d’un certain classicisme. Les personnages sont assez charismatiques et possèdent des bouilles très expressives. Les démons ont eux aussi un design soigné et les scènes de possession sont bien faites. Les planches sont plutôt bien occupées et la qualité globale est au rendez-vous. Au final, ce premier volet ne fait pas dans l’originalité mais la suite pourrait nous réserver quelques surprises : affaire à suivre.