L'histoire :
La vie suit son cours pour Jun et Nini qui continuent de se voir et de faire l’amour à la moindre occasion. Les deux amies se comportent de plus en plus comme un vrai couple et leurs moments d’intimité sont aussi ceux des confidences. Elles continuent néanmoins d’avoir un petit ami mais chacune d’elles a un problème avec les hommes. Là où Nini trouve le plus d’intérêt à son copain, c’est lorsqu’il lui téléphone et que Jun est à côté d’elle. Et lorsque cette dernière se met à lui faire l’amour en même temps, elle en devient le substitut idéal. Désireuse d’entendre des mots d’amour de la part de son homme, Nini préfère pourtant la compagnie de Jun lors de ce moment d’intimité et de sexualité… Quant à Jun, sa relation avec les hommes est différente : elle ne recherche en eux que la sensation de se sentir celle qu’elle veut être. Peu importe l’homme lui-même, du moment qu’il lui donne le sentiment d’être une artiste… Pourtant, le temps passe et les deux jeunes filles donnent l’impression de surmonter leurs faiblesses petit à petit grâce à l’autre. Désormais, même en public, elles souhaiteraient de plus en plus être « ensemble »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de ce diptyque consacré aux relations « libertines » de deux jeunes femmes qui transcendent leur amitié par l’amour, affectif et physique. Au-delà du manga érotique, car c’est de cela qu’il s’agit, l’auteur met en scène une relation très vraie entre les deux amies. C’est avant tout romantique et touchant, et les scènes de sexe ne sont que la continuité logique de ce que vivent les deux héroïnes à tel point que cela paraît tout à fait naturel de les voir agir ainsi. Toutes deux sont blessées par la vie et ont de gros problèmes de relations humaines, principalement avec les hommes, ce qui a fini par les pousser petit à petit l’une vers l’autre et à devenir ainsi bisexuelles. Mais c’est d’une bisexualité exclusive qu’il s’agit : si les deux femmes changent parfois de petit ami, elles ne sont pourtant pas attirées par d’autres femmes qu’elles. A mesure que les chapitres se déroulent, on les sent d’ailleurs évoluer vers du lesbianisme simple et la fin mi-ouverte semble aller en ce sens. Cette collection de moments intimes et intenses est servie par des graphismes à la hauteur : corps féminins splendides et réalistes, couleur très travaillée et regorgeant de détails, notamment au niveau des ombrages, jeux de lumières, dégradés et autres effets comme par exemple les traces résiduelles des sous-vêtements sur la peau. Pourtant, les tons utilisés sont un peu trop synthétiques et produisent notamment un effet un peu « latex » brillant sur la peau, et les arrières plans ne sont souvent qu’un simple dégradé. Mais le reste fait oublier ces défaut mineurs : mise en scène soignée, très bons choix de cadrages, érotisme très bien rendu, émotions des héroïnes criantes de vérité… Même les incrustations de photographies sont réussies. A destination des hommes comme des femmes, Maka-maka est un must de l’érotisme et de la romance hors norme à ne pas rater !