L'histoire de la série :
Cette série raconte l’histoire de deux jeunes femmes qui n’avaient a priori pas grand-chose en commun… Si ce n’est qu’elles s’appellent toutes deux Nana et que leurs routes se sont croisées une première fois lorsqu’elles se rendaient à Tôkyô. L’une, Nana Komatsu, est la naïveté incarnée : elle enchaîne les « coups de foudre » au même rythme que les désillusions, qu’elle met sur le dos d’un « roi des démons » imaginaire. Petite princesse au cœur fragile, elle part pour Tôkyô uniquement pour retrouver son petit ami du moment. L’autre, Nana Ôsaki, au look punk et au comportement rebelle a, quant à elle, du caractère à revendre. Chanteuse du groupe « Black Stones » (contracté en Blast), elle part à Tôkyô pour faire carrière. Après une seconde rencontre fortuite, les deux nanas vont devenir colocataires. Nana Ôsaki ne tarde pas à trouver un sobriquet à sa colocataire, « Hachi », histoire de simplifier la tâche à tout le monde (hachi signifie 8 alors que nana signifie 7, c'est aussi une référence à Hachiko, nom donné aux chiens au Japon…). Leur appartement devient rapidement un lieu de rencontre pour Yasu, Nobu et plus tard Shin, les trois autres membres de Blast. Hachi devient très vite une de leurs plus grandes fans, sans pour autant délaisser Trapnest, groupe n°1 dans son cœur (le charme du bassiste y étant pour beaucoup). Son amie lui réserve à ce sujet une drôle de surprise...
L'histoire :
Quelque part, Nana contemple la mer et songe au passé, à Hachi et à la mort. Au Japon, en écoutant la mystérieuse cassette sur laquelle on peut entendre Nana chanter dans un bar, Yasu en déduit que cette dernière pourrait se trouver en Angleterre. En effet, on y entend aussi un homme et celui-ci a un accent britannique. Shin, qui sait le distinguer de l’anglais américain, est d’accord avec Yasu. Certes, se baser sur un simple accent d’une voix au second plan est un peu maigre, mais Nana a toujours été influencée par la culture anglaise, de Vivienne Westwood aux Sex Pistols, et cela renforce donc leur hypothèse. Bien qu’ils ne possèdent qu’une photo de l’enseigne du bar où Nana chante, tout le monde est rassuré d’avoir de ses nouvelles, et surtout de savoir qu’elle est encore en vie. Plus tard, tandis que Hachi fait la vaisselle, elle entend quelqu’un jouer une chanson de Blast à la guitare et cela lui rappelle le temps où elle vivait en colocation avec Nana. En fait, il s’agit de Nobu qui ne veut pas laisser la guitare de Nana toute seule.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis quelques tomes, l’auteur nous montre l’avenir des personnages et l’on découvre au fur et à mesure ce qui leur est arrivé, même si ce qui concerne Nana reste encore assez flou. Les deux époques se mêlent l’une à l’autre et cela nous permet de mieux appréhender les évènements, d’autant que ceux-ci sont très mouvementés. L’intrigue devient de plus en plus triste et le scandale provoqué par Shin accélère encore plus les choses. Heureusement, l’auteur dissémine judicieusement des gags au fils des pages, notamment avec un Takumi malmené par tout le monde. De plus, aux deux tiers du volume, l’on a le droit à une nouvelle nous relatant l’enfance de Takumi (et celle de Reira, très proche, ainsi que Yasu), aussi intéressante que sympathique. Du côté des graphismes, les personnages sont toujours aussi expressifs et travaillés. Les décors sont assez peu présents mais néanmoins soignés, certains étant travaillés à partir des photographies. Ce dix-huitième volume nous montre une fois de plus le talent d’Aï Yazawa et il nous tarde de lire la suite.