L'histoire :
Hatori et Rita se sont rencontrés en 3ème année de primaire et passaient beaucoup de temps à se chamailler. Un jour, en 5ème année, un garçon se moqua de Rita car la mère de ce dernier avait quitté le domicile familial. Fou de rage, Rita se mit à le frapper avant de soulever une chaise pour la jeter ao sol. Hatori intervint alors en lui disant qu’elle serait toujours son alliée : cela calma le garçon, et la demoiselle, qui rêvait d’un prince charmant jusque-là décida de prendre soin de lui. C’est en grandissant qu’elle comprit que ce qu’elle ressentait était de l’amour. Seulement, Hatori n’a jamais eu le cran d’avouer ses sentiments au garçon et se contente d’espérer. En fait, Rita enchaîne les conquêtes amoureuses mais cela ne dure jamais longtemps. Hatori ne se sent pas menacée et les considère comme des personnages secondaires : la demoiselle est persuadée qu’elle sera l’héroïne de la véritable histoire d’amour de Rita. Cependant, le jour où celui-ci tombe sous le charme d’Adachi une jeune fille timide à lunettes, Hatori se sent en danger et craint devenir à son tour un personnage secondaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on a déjà vu une multitude de shôjos mettant en scène une lycéenne amoureuse de son ami d’enfance, ce n’est pas pour autant que l’histoire de No longer heroine se montre classique. En fait, c’est même tout l’inverse car, pour une fois, les codes du genre sont détournés de manière efficace. Hatori se croit dans un manga dont elle serait l’héroïne (!) mais, lorsque l’élu de son cœur, Rita, lui en préfère une autre, elle réalise qu’elle ne fait que de la figuration dans l’histoire d’amour de son camarade. Ainsi, la fille gentille mais timide qui va être l’héroïne de l’histoire d’amour de Rita n’est pas le personnage principal du manga (Hatori donc) et Hatori, qui est le véritable premier rôle du scénario, n’a quant à elle pas le profil habituel du genre : elle se montre parfois hypocrite, essaye d’être fourbe, pense du mal de ses rivales et fait des choses pas glorieuses pour essayer de parvenir à ses fins, le tout avec des grimaces très percutantes. Avec son caractère imparfait, Hatori se montre plus proche du lecteur qu’une héroïne habituelle et on se prend immédiatement d’affection pour elle. Les sentiments sont bien évidement au cœur des pensées des personnages, mais l’humour vient apporter beaucoup de peps à d’originalité au récit. Quant aux graphismes, le rendu est certes plus classique mais la qualité est là et les mimiques des personnages sont impayables. Bref, un premier opus qui fait sensation !