L'histoire :
Subaru doit choisir le lycée qu'elle intégrera l'année suivante et préparer le concours correspondant... Elle prend conscience qu'elle désire faire ce qui lui plaît : danser, et donc devenir danseuse professionnelle pour vivre de sa passion. Lors d'un de ses cours de danse, un découvreur de talents qui venait voir l'élève Mana, la fille du professeur, la remarque. Il propose aux deux élèves de danser dans le ballet « le lac des signes » car il y a une place de libre. Subaru saute sur l'occasion. La séance d'essai est catastrophique : Subaru bouscule ses voisines et n'est jamais en phase avec elles. Le directeur de la chorégraphie, Kumazawa, ne veut pas d'elle. Il lui accorde tout de même un délais d'une semaine pour apprendre à danser en groupe. Après un travail sur elle-même, elle saisit sa deuxième chance et Kumazawa la choisit, enthousiasmé par sa performance, pour danser dans son ballet.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est intéressant de suivre Subaru dont la psychologie se révèle assez riche. Elle sait ce qu'elle veut à la manière des enfants et prends des décisions d'adulte. Fragile et parfois perdue dans ses pensées, elle trouve les ressources nécessaires pour aller de l'avant : elle a fait d'une expérience tragique, la perte de son frère jumeau, une force intérieure. Le thème de la perte, qui est central dans la psychologie de Subaru, est traité avec poésie et justesse : cette perte transparaît de manière récurrente, notamment sous la forme de l'être aimé, dans la vie de Subaru. On trouve aussi des idées intéressantes : un déclic suffit à réactiver des aptitudes enfouies en soi ou bien la possibilité de percevoir les gens autrement que par la vue et le toucher, en sentant leur aura. Cependant, des éléments peu crédibles entachent le récit et forcent le lecteur à beaucoup de naïveté pour y adhérer. Par exemple, Subaru va contraindre les autres danseuses du ballet à suivre son rythme et l'amplitude de ses mouvements au-delà de leurs capacités, se rendant en quelque sorte maître de leurs corps. Les dessins sont assez travaillés et de nombreux gros plans donnent corps au travail des danseurs. Bref, Subaru ravira les lecteurs qui sauront apprécier l'histoire comme un conte.