L'histoire :
A la fois mignonne et cool, Nika est l’élève la plus populaire du lycée. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait du succès auprès des mecs et que la plupart des filles aimerait lui ressembler. Ce qu’elles ne savent pas, c’est que tout cela n’est qu’une façade que Nika appelle « le mode on ». Quand elle est en « mode off », la demoiselle a en effet un tout autre comportement qu’elle ne dévoile qu’à sa meilleure amie : ses aliments préférés puent, elle pète même pendant les repas et adopte un look complètement débraillé une fois chez elle. Un soir, sa mère l’envoie chercher des concombres à la supérette du coin. Comme le quartier n’est fréquenté que par des voisins, Nika s’y rend sans complexe, vêtue d’un vieux survêtement et coiffée n’importe comment. Alors qu’elle est tranquillement en train de faire les courses, elle aperçoit un jeune homme au look de naze qui ne profite pas correctement du système de légumes à volonté et se met à lui faire une leçon. Le lendemain, un nouvel élève arrive dans la classe de Nika et la demoiselle est horrifiée : il s’agit du naze d’hier soir qui l’a donc vue en « mode off »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire de la belle lycéenne modèle qui adopte le style mémère une fois chez elle nous fait tout de suite penser aux débuts de Kare Kano (de Masami Tsuda). Il est vrai que les héroïnes ont une attitude similaire mais, en regardant de plus près, ce n’est finalement pas tout à fait le cas. L’auteur pousse en effet le délire plus loin puisque, en plus du look débraillé, Nika a un côté un peu trash, parfois même à la limite de la vulgarité. Néanmoins, les situations étant issues de faits réels (d’après la vie de l’auteur…), parfois à peine déformés, le côté nature de Nika ne la rend que plus attachante. L’humour est donc de mise mais les sentiments ne sont pas en reste avec Arata, la version inverse de Nika : un beau gosse qui se fait passer pour un naze tout moche pour ne pas être populaire et rester tranquillement dans son coin. Malgré quelques rebondissements un peu prévisibles, le récit est agréable, alliant efficacement charme et humour, tout comme les graphismes. A ce propos, ceux-ci sont plutôt classiques mais s’avèrent néanmoins dynamiques et les personnages sont aussi charmants (enfin, en « mode on ») qu’expressifs. Ce démarrage est donc une réussite dont on est curieux de voir la suite.