L'histoire :
Alors que Yûsuke rentre passablement éméché d'un bar, il remarque quelque chose au fin fond d'une ruelle de Ginza. En s'approchant, cet employé de bureau tombe sur ce qu'il croît être un pénis tranché. Il est décontenancé lorsqu'il voit cette chose se redresser doucement et s'approcher de lui grâce à de petites pattes. Yûsuke s'enfuit mais voit cette drôle de créature le poursuivre jusqu'à chez lui. Vu l'heure tardive, il est trop fatigué pour savoir quoi faire exactement et il se dit qu'il ne court aucun risque à laisser ce qu'il surnomme un « peck » rester chez lui. Le lendemain, Yûsuke essaie de le chasser mais le voit revenir avec une autre bestiole qui ressemble cette fois à une paire de fesses !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Flblb poursuivent la publication de récits inédits d'Osamu Tezuka. Après Debout l'Humanité ! et Alabaster, c'est au tour de L'homme qui aimait les fesses de connaître les joies de la traduction. Contrairement aux deux précédents ouvrages, il ne s'agit pas d'un récit complet mais d'une compilation d'histoires courtes mettant souvent en scène des personnages récurrents tels que Yûsuke. Comme le laisse entendre le titre de ce recueil, Tezuka se penche sur la sexualité et les rapports hommes-femmes. Bien sûr, cela reste très chaste, mais à l'époque la thématique était assez sulfureuse et il suffisait de bien peu pour provoquer des remous. Cependant, Tezuka joue avec les codes dès les premières pages. En effet, le premier récit se plaît à mettre en avant des « pecks », autrement dit des pénis et des fesses sous forme de sortes d'animaux de compagnie. Certes, cela est assez amusant de prime abord mais malheureusement le soufflé retombe très vite. Les histoires ne sont pas franchement très inspirées et Tezuka déçoit quelque peu. Qui plus est, son dessin est dans la veine de celui découvert sur Debout l'Humanité !, à savoir un style très épuré proche du dessin de presse. L'homme qui aimait les fesses laissait entrevoir de belles promesses mais, au final, le résultat est loin d'être... bandant !