L'histoire :
En 3005, une mission de recherche est envoyée sur Mars 700 ans après le dernier contact avec la colonie présente là-bas. A son arrivée, les ruines sont partout et la planète déserte mais, au détour d’un couloir, les explorateurs tombent sur une femme. Peu après, alors que l’équipage tente de revenir sur terre, un incident se produit et le corps d’un des membres se met à flotter dans l’atmosphère, répandant de curieuses spores générant un virus particulièrement retord : le N5S. Six jours passent et la situation sur Terre est catastrophique, la population est en grande partie infectée, transformant les victimes en morts-vivants appelés « drones ». L’agent Zoichi Kane de la TOA Industries se rend sur l’île artificielle de 9JO dans l’espoir d’y trouver quelques survivants ou, encore mieux, des personnes immunisées au virus. Arrivant en moto dans une gigantesque ville, il ne trouve que des rues désertes jusqu’au moment où il croise des drones. Mais, alors qu’il commence à les éviter, il voit une jeune fille qui traverse la rue au même moment. Il est malheureusement trop tard et celui-ci la percute de plein fouet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert avec sa série Blame (chez Glénat), Tsutomu Nihei ne nous avait plus depuis concocté de longue série. Si Blame faisait 10 tomes, nous n’avions sinon pu nous délecter des décors apocalyptiques de l’auteur et de son univers oppressant qu’au travers de rares one shot comme Noise (chez Glénat) et Wolverine Snikt (chez Panini), ou d’un court diptyque, Abara (chez Glénat). Si les expériences étaient à chaque fois de qualité, celles-ci n’étaient que trop courtes et l’arrivée de Biomega vient enfin changer la donne puisque le récit s’étale sur pas moins de 6 tomes. Nous découvrons une fois de plus un univers travaillé où les décors post-apocalyptiques côtoient des architectures étranges. Le héros se nomme Zoichi Kane et, comme souvent chez le mangaka, nous ne savons rien de lui : il doit juste remplir sa mission, à savoir sauver les personnes immunisées au terrible virus ravageant la Terre. Le tome installe dès les premières pages un climat particulier. Il faut dire que le style visuel de Nihei est à lui seul marquant : les détails sont omniprésents, les personnages possèdent une touche propre à l’auteur faisant que son travail est reconnaissable entre mille, et la mise en page est dynamique et spectaculaire. Avec ce premier tome, Nihei nous passionne par un récit violent et doté de nombreux mystères, à découvrir absolument !