L'histoire :
Killy recherche toujours le réseau des terminaux génétiques au sein de la tentaculaire cité de plusieurs milliers de niveaux. Après avoir erré longtemps, il traverse un pont assez long et qui le conduit dans une nouvelle zone. Au détour d’un couloir, il aperçoit un individu et n’a pas le temps de l’interpeller que celui-ci s’enfuit déjà. A peine ce dernier a-t-il fait deux pas qu’un gigantesque monstre ressemblant à un ver géant se jette dessus. Killy ne perd pas de temps et utilise son arme pour tuer cette bête et sauver l’inconnu. Tandis qu’il essaye de communiquer avec ce dernier, d’autres êtres aussi étranges que celui-ci débarquent et, l’instant suivant, tous ont disparus. Peut-être que l’aide apportée par Killy lui a sauvé indirectement la vie... Reprenant sa route, il finit par arriver dans un endroit où des transporteurs se retrouvent. Alors qu’il se renseigne sur le réseau des terminaux génétiques, on lui conseille de se rendre à Kaito, une ville située plus loin. Un transporteur accepte même de l’emmener. A peine, le vaisseau décolle-t-il que des êtres similaires à l’individu que Killy a sauvé un peu plus tôt se mettent à attaquer son moyen de transport...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier album aussi inattendu qu’impressionnant, Tsutomu Nihei poursuit sa série Blame ! et ne déçoit aucunement. Dans ce second opus, on suit toujours la quête de Killy, un voyageur peu bavard et possédant une arme de poing un peu spéciale, dans sa recherche d’un mystérieux réseau contenant des informations génétiques sur les derniers humains et datant d’avant le terrible virus qui a ravagé la planète. Si le contexte du lieu (est-ce la Terre ?) et du temps (quand cela se déroule-t-il ?) ne sont toujours pas précisés, cela n’altère pourtant en rien l’intérêt que peut avoir le titre. Les multiples pages silencieuses où le héros progresse dans les dédales et les allées de cette drôle de cité installent une ambiance faussement calme, proche de la contemplation. Mais on y voit surtout la désolation du monde dans lequel évolue le héros. Dans certains décors, le mangaka évoque autant Otomo que Moebius, voir même Yukito Kishiro (l’auteur de Gunnm). Blame ! est atypique, sombre et captivant. Ce volet monte véritablement en puissance et la conclusion de celui-ci risque de rendre impatients les lecteurs. Cette série se poursuit donc très bien et son univers aussi violent qu'éprouvant risque de marquer les esprits longtemps. Vite, la suite !