L'histoire :
Grâce aux boucles d’oreilles de Kaio Shin, Vegeta et Goku ont fusionné définitivement en un nouvel être : Vegetto. Ce dernier n’impressionne pas Majin Boo, qui va pourtant rapidement le regretter. Toutes les techniques du monstre sont désormais inefficaces tellement la différence de puissance est devenue grande entre eux. Même lorsque Majin Boo transforme Vegetto en bonbon, celui-ci arrive encore à lui tenir tête ! Le monstre le retransforme en humain, mais va alors utiliser une ruse pour absorber son adversaire... Voyant la scène depuis leur planète, les Kaio Shin se désespèrent de la situation, mais l’ancêtre reste dubitatif : à chaque absorption, Boo s’était transformé, et là il n’en est rien. En réalité, Vegetto s’est laissé piéger exprès et a fait en sorte de se protéger lorsque le monstre l’a fait prisonnier. A l’intérieur du corps de ce dernier, il compte alors délivrer ceux qui ont été absorbés avant lui. Si le plan est une réussite, cela va malheureusement déclencher un changement radical et inattendu chez Majin Boo qui se transforme alors en une créature dénuée de sentiments, le mal à l’état pur dont la puissance n’est plus entravée par rien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré un début de tome nous laissant à penser que la surenchère de puissance va être comme d’habitude au centre de cet ultime combat, on se rend rapidement compte qu’il n’en est en réalité rien. Une fois Goku et Vegeta fusionnés en ce qui semble l’être le plus puissant de tout l’univers, Vegetto, le combat prend en effet une tournure inattendue : au lieu d’écraser le monstre, Vegetto se laisse piéger à l’intérieur de ce dernier afin d’aller délivrer tous ceux qu’il a absorbés auparavant. Mais ce faisant, il va déclencher une catastrophe pire que tout : Boo va retourner à un état primal d’être purement maléfique, ce qui va décupler sa puissance, tandis que la fusion de Vegetto, qui aurait dû être permanente, est annulée et que les deux saiyans refusent de l’opérer à nouveau ! Dès lors, le récit va de surprises en rebondissements, mais la simple puissance brute ne sera pas la clé de la réussite cette fois... Akira Toriyama réussit véritablement la conclusion de son récit en lui faisant prendre cette orientation : ce n’est plus à Goku et ses amis, seuls, de sauver le monde, voire l’univers, car tous les habitants devront assumer leurs responsabilités pour une fois. De plus, Goku parle à plusieurs reprises de passer le relais aux générations futures : il ne sera pas toujours là, et d’autres devront alors sauver le monde à sa place. Toujours dans cette idée de revenir à l’esprit des débuts, le mangaka donne encore une fois dans ce dernier opus une grande place à l’humour, sans pour autant casser l’ambiance « fin du monde » qui s’installe de plus en plus dans ces chapitres. Divers protagonistes font également « le point » sur leur histoire, ou évoluent tout simplement au-delà de ce qu’on attendait. Ainsi, en plus de Goku qui passe la main, Végéta atteint enfin la sagesse et, tout comme Satan, joue un rôle décisif dans les derniers chapitres de l’affrontement. Satan, le ridicule champion du monde d’art martiaux qui s’état octroyé la victoire contre Cell aux yeux du monde, va en effet dépasser son stade de bouffon pour devenir, des mots même de Goku « le véritable sauveur du monde », aussi étonnant que cela puisse paraître ! La toute fin de cet ultime volet apporte deux parties supplémentaires pour conclure la série en beauté : un épilogue qui se déroule 10 ans plus tard où les paroles de Goku concernant le passage de relais à la prochaine génération vont prendre tout leur sens, et un épisode spécial où l’on découvre le monde du Trunks du futur alternatif où Goku serait mort de sa maladie cardiaque avant d’avoir pu vaincre Cell. Si ce chapitre hors-série de l’époque Cell est un joli bonus, on est surtout ravi par l’épilogue qui conclut la série de la meilleure manière qui soit, avec une sorte de retour aux sources (un Tenkaishi budokai à l’ancienne, et même kinto-un !). Une très belle conclusion à la hauteur du statut de série culte que Dragon Ball n’a jamais usurpé !
