L'histoire :
Issei entame la description du dernier vin. Il parle d’une église à la tombée du jour et d’une mélodie de Bach interprétée au piano et à la contrebasse. Shizuku est saisi d’émotion et, voulant voir la même chose qu’Issei, il prend lui aussi un verre du breuvage pour s’y aventurer. Le cru en question est un Ambonnay rouge, un coteaux champenois qui permet donc à Issei de conclure une sélection 100% de la région. Certains des jurés saluent le choix délibéré de rester entièrement sur des crus de Champagne, mais aussi l’idée ingénieuse qu’a eue Issei de retirer à l’avance l’équivalent d’un verre à la dernière bouteille pour permettre au vin de s’aérer lentement. Mais pour d’autres, ce mariage est un peu forcé par l’envie de rester sur une sélection totalement régionale, alors que les saveurs du vin du nouveau monde de Shizuku accompagnaient mieux le goût du gâteau au chocolat. L’un après l’autre, les officiers rendent ainsi leur jugement. Si la balance penche d’abord clairement en faveur d’Issei, Shizuku marque tout de même des points auprès des jurés suivants. Encore une fois, les deux jeunes hommes sont à égalité quand arrive le tour de Robert, qui va donc devoir départager le gagnant de cette manche, celui qui remportera le dernier feuillet mis en jeu du testament de Yutaka Kanzaki décrivant le mystérieux vin qu’on nomme « Les gouttes de Dieu »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le duel entre Issei et Shizuku autour du mariage de plats français avec du vin se termine dans ce 10e volet. A l’issu de cette compétition, les deux jeunes hommes repartiront chacun avec les feuillets qu’ils auront remportés à chaque épreuve, qui sont autant de pièces du puzzle qui mèneront celui qui déchiffrera l’ultime énigme aux fameuses « Gouttes de Dieu ». Mais finalement, le dernier des officiers qui n’avait pas attribué sa page, celui qui avait déclaré un match nul, ne veut pas choisir à qui il va donner la sienne. A la place, il décide d’organiser une seconde manche à ce duel, cette fois autour des mariages de vins avec la cuisine chinoise. Même si on s’attendait à ce genre de retournement, le dernier duel mis en scène ici ainsi que les augures de la prochaine manche restent accrocheurs du début à la fin de ce tome. En attendant, Shizuku se voit demander par un ami de sauver un restaurant en révisant sa carte des vins. Le prochain volet sera donc dédié à cette histoire secondaire en attendant la suite. De quoi acquérir comme toujours, pour Shizuku comme pour le lecteur, un peu plus d’expérience dans le monde des mariages. C’est donc un 10e opus plutôt réussi qu’il nous est donné de lire, et on se laissera volontiers embarquer dans la suite.