L'histoire :
Le vin que Shizuku vient de goûter est proche de ce qu’il recherche, mais ce n’est pas encore ça. Ce Saint-Aubin est en effet trop tendre et accessible pour représenter convenablement le mont Yari. Il faudrait un vin dans son prolongement, mais plus rigoureux... Sur l’une des anciennes photos de Noboru, l’alpiniste disparu, Miyabi remarque alors une bouteille qui dépasse du sac de ce dernier. Sayaka la reconnaît et leur sort le cru en question : un Meursault « les Narvaux ». Shizuku, en le goûtant, trouve que celui-ci se rapproche déjà bien plus de ce qu’ils recherchent : plus difficilement accessible, ce vin est pourtant plein d’envergure et lui fait immédiatement penser au paysage montagneux et hivernal d’Oze, là où a été prise la photo. Avec cette seconde dégustation qui évoque bien mieux la montagne que le Saint-Aubin, Shizuku a compris quelque chose : il pense avoir découvert le vin que Noboru voulait faire boire à Sayaka après son ascension du mont Yari. Mais, avant qu’il n’ait pu lui dire de quel cru il s’agit, la mère de Noboru les rejoint : elle a reçu par la poste le sac de son fils disparu que quelqu’un a retrouvé à l’écart de la voie d’ascension du mont Yari dont l’alpiniste n’est jamais revenu. A l’intérieur se trouvent son appareil photo et ses derniers clichés. Shizuku propose alors à la mère de Noboru et à Sayaka de partir découvrir ces photos posthumes au pied du mont Yari tout en dégustant le fameux vin qu’il pense être celui que Noboru comptait ramener après son ascension...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré des ressorts scénaristiques toujours aussi peu subtils, les nouvelles rencontres et l’aventure proposées dans ce 17ème opus se montrent encore une fois passionnantes. Car, oui, une fois n’est pas coutume dans les gouttes de Dieu, il y a de l’aventure (encore que les mangakas avaient déjà proposé des chapitres avec un peu d’action lorsque Issei est parti faire son ascèse dans le désert et y a rencontré Loulan et quelques bandits), Shizuku comme Issei voyant la mort de près ! Quant aux rencontres, le décor changeant momentanément pour la Suisse, Shizuku (surtout) et Issei vont y côtoyer de nouveaux protagonistes. C’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’enfance d’Issei et sa relation tragique avec sa mère que les auteurs avaient déjà commencé à évoquer il y a quelques chapitres. Quant à Shizuku, entre une hôtesse de l’air intéressée par son statut de « fils de » - donc riche -, et un alpiniste chevronné et spécialiste lui aussi en vins, celui-ci multiplie une fois de plus les expériences de dégustation et approfondit ainsi ses connaissances au gré de ses rencontres. Graphiquement, non seulement les décors de montagne proposés sont grandioses, mais en plus l’escapade en Suisse de Shizuku est l’occasion de mettre en scène quelques nouveaux protagonistes, principalement européens donc, ce qui change un peu de d’habitude, sans compter que le reste de la partition est joué comme toujours avec brio. Un très bon opus donc, tour à tour émouvant, dépaysant, prenant, et évidemment didactique. Maintenant que Shizuku et Issei se sont fait un avis sur le 5ème apôtre, on a hâte de voir ce que donnera le résultat de leur duel dans le volume suivant.