L'histoire :
Les policiers Susuno Musubi et Clauser investissent un immeuble dans lequel ils trouvent des cadavres d'enfants. Depuis quelques temps déjà, de nombreuses disparitions se produisent. Alors que Clauser explore d'autres pièces, Musubi ne peut contenir ses larmes. Qui peut bien faire une chose aussi horrible ? Soudain, des coups de feu retentissent. La jeune femme fonce en direction des bruits. Elle tombe sur une salle avec une fois encore de nombreux cadavres mis en scène. Elle aperçoit aussi Clauser qui est près de la fenêtre. Il n'a pas l'air bien et tombe ensuite dans le vide. De retour à la brigade des mineurs, le supérieur de Musubi lui annonce avoir vérifié son rapport mais le bâtiment n'avait aucun des éléments qu'elle décrivait. Les affaires internes veulent vérifier sa déposition et elle se voit du coup dispensée de son port d'arme. Musubi ne comprend pas et souhaite retourner sur place. Au préalable, elle passe au magasin d'armes et repère une sorte d'épée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rares sont les artistes à avoir un style immédiatement reconnaissable. C'est le cas de Tsutomu Nihei, un auteur qui a trouvé le succès à travers des œuvres telles que Blame!, Biomega ou Knights of Sidonia. En 2001, alors qu'il travaillait sur la fin de son premier récit au long cours, le mangaka a lancé Noise, un one-shot très réussi. Le titre débute comme un bon polar des familles. Deux policiers enquêtant sur la disparition d'enfants arrivent dans un immeuble où ils font de macabres découvertes. L'héroïne va perdre son coéquipier et dès lors va débuter une aventure qui l'entraînera dans un univers toujours plus glauque et toujours plus Nihei-esque. Le découpage de l'auteur fait la part belle aux cases muettes de tous phylactères, intensifiant l'immersion dans un monde violent et impitoyable. Les rebondissements s'enchaînent vite, les personnages semblent dénués de tout sentiment (à part Musubi) et très vite, des créatures étranges font leur apparition. Véritable plongée en enfer, Noise a un côté nerveux accrocheur et des décors toujours aussi dépaysants. Sans faire de bruit, cet album cultive les qualités de son auteur.