L'histoire :
Azami, en première année de lycée, ne comprend pas l’engouement de certaines filles pour les mangas boy’s love : les romances entre hommes sont irréalistes ! Azami, elle, ne croit qu’en l’amour d’une jeune fille envers l’élu de son cœur et rêve d’un prince charmant, beau, intelligent et sportif. C’est d’ailleurs le descriptif parfait pour Gwen, de l’équipe de basket du lycée, dont elle est amoureuse et assiste à tous les entraînements. Azami aimerait bien lui faire sa déclaration, mais elle ne sait pas comment s’y prendre. Heureusement, son horoscope lui indique que c’est le jour idéal pour le faire. Elle attend donc Gwen à la sortie des vestiaires mais, ne le voyant pas sortir, finit par y rentrer. Là, elle trouve alors celui-ci en soutien-gorge ! Pour Azami, le choc est tel qu’elle s’évanouit. A son réveil à l’infirmerie, Azami trouve Gwen à son chevet et lui crie dessus : elle était amoureuse de « lui » et se sent trahie. Quelques jours plus tard, Azami se sent mal d’avoir jeté Gwen de la sorte quand cette dernière lui fait parvenir un mot pour lui proposer de se voir afin de parler de sa situation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faisant partie du trio d’ouverture des mangas papier édités par H2T, Hana no breath nous raconte l’histoire d’amour de deux lycéennes qui découvrent leurs sentiments et dont l’une d’elles se fait passer pour un garçon. Les raisons de ce travestissement sont moyennement crédibles, mais au moins cela permet de faire passer des messages sur l’homosexualité, la définition de la féminité et l’acceptation de soi. Malgré les inquiétudes qui perturbent les demoiselles, l’histoire se passe en revanche globalement bien : il n’y a pas de gros problème, les jeunes filles assument leurs sentiments (un peu trop vite d’ailleurs) et l’ambiance reste très gentillette. C’est un peu dommage d’édulcorer tout cela alors qu’on sent qu’il y a de véritables bonnes idées à développer. Quelques transitions et quelques retournements de situation sont également un peu abrupts (par exemple on ne comprend pas tout de suite qu’il s’est passé 4 mois entre les chapitres 3 et 4), ce qui fait qu’on a plusieurs fois l’impression que l’auteur a voulu aller trop vite à l’essentiel en négligeant les détails. Quant aux dessins, on aurait aimé plus de tramage, plus de décors et une meilleure mise en avant des phrases choc (certaines ressemblent à des pensées avec une bordure éthérée). D’un autre côté, les personnages sont expressifs et mignons, et le découpage et la mise en scène sont dynamiques. Au final, cette première partie est correcte mais aurait pu faire mieux.