L'histoire :
Vu le peu de résultats obtenus jusque maintenant pour éliminer Bambi et récupérer Pampi, Charly, le bras droit de Gabba King a décidé de passer à la vitesse supérieure. A l’aéroport, il accueille donc les triplées tueuses, Fly, Roach et Mouse. Ces trois là, même si elles ne peuvent pas se supporter, sont des professionnelles de l’assassinat avec chacune sa spécialité : lames et aiguilles, armes à feu, gaz... Parties en repérage de leur proie, les trois sœurs éliminent dans l’ombre d’autres tueurs venus s’en prendre à Bambi tandis que cette dernière est paumée en ville et ne semble pas les remarquer... En réalité, Bambi les a repérées mais, voyant qu’elles ne s’en prenaient pas à elle pour le moment, a simplement décidé de les ignorer ! Après avoir récupéré un émetteur radio, Bambi contacte les vieux pour la première fois depuis le début de son périple et leur annonce qu’elle n’est plus qu’à trois jours d’arriver. Elle leur parle aussi des trois tueuses qui lui filent le train et les vieux confirment ce qu’elle pensait : il s’agit des trois filles qu’ils ont élevées avant Bambi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 3 ans d’absence depuis la parution du volume 3, on est heureux de retrouver la suite de ce « road manga » trash qui, comme les films de Robert Rodriguez, revendique le style série B, le grindhouse, comme un genre à part entière et dont les qualités - d’humour, de 2nd degré, de plaisir brut... - sont à prendre en considération. Cette fois encore, les temps morts sont peu nombreux et laissent place à de l’action, principalement les combats de Bambi contre des triplées psychopathes, ennemies à la hauteur de la jeune fille puisqu’elles aussi ont été élevées par « les vieux » et sont depuis devenues des tueuses professionnelles. Dans ce quatrième volet, les styles narratifs ne varient pas vraiment car le mangaka quitte quelque peu ses hommages et parodies aux différents genres qu’il apprécie pour se concentrer donc d’une seule manière sur son histoire. C’est ainsi une sorte de mélange entre le récent Machete (de Rodriguez justement) et la touche personnelle d’Atsushi Kaneko (qui ajoute par exemple de « l’érotisme » SM gore et désaxé) qu’il nous est donné de lire. Le public, adulte et amateur du genre, appréciera sans conteste, d’autant plus qu’on s’approche maintenant de la fin de l’histoire et que les révélations ne vont plus tarder : déjà, « les vieux » sont entrés en scène et Tanahashi a découvert leur planque pour le compte de Charly, ce qui nous promet une rencontre explosive d’ici peu. Le seul regret vient du côté déjanté qui se fait un peu moins présent que dans les volets précédents, même si le chien-humain-esclave-SM de Fly apporte tout de même son lot de bizarreries. Côté visuel, le mangaka nous offre des planches travaillées et bien construites, agréables à parcourir et intéressantes à détailler tant elles n’ont rien à envier au 7ème art. Le dessin en lui-même s’est encore amélioré : meilleur rendu des perspectives et des corps, super cadrages, implications graphiques du lecteur, trait toujours plus maîtrisé... La comparaison avec le premier opus, pourtant très bon, est impressionnante ! A n’en point douter, cette série mérite d’être lue et ce 4ème volume, comme les autres avant lui, ne permet pas de doute là-dessus. On espère donc qu’il faudra attendre moins longtemps la prochaine fois afin de pouvoir lire la suite, qu’on attend impatiemment au vu de la fin présentée ici.