L'histoire :
Le petit monde du Kyougeki, forme de théatre chorégraphié à la limite des arts martiaux, est subjugué dans ce Pékin des années 20 par les performances incroyables de maître Mei. Artiste au sommet de son art, il dirige aussi son propre Kahan, une école très stricte de Kyougeki, où les jeunes apprentis apprennent le métier d'acteur. On y retrouve Tatsuaki, un jeune japonais qui a remonté quelques 80 ans en arrière à cause d'un masque enchanté et s'est retrouvé perdu dans ce pays dont il ne connaît ni la langue ni l'époque. Fort heureusement, ce petit génie du Kyougeki a pu se faire accepter dans ce Kahan et s'entraîne à présent ardemment avec de jeunes chinois dans une ambiance de compétition permanente. Ils sont même prêts à fuguer pour aller voir le maître même si la punition s'annonce sévère. Il faut dire que c'est bientôt l'heure du début sur les planches pour les plus brillants élèves, ce qui représente une chance de se faire remarquer par un sponsor. Honran est le meilleur élève de l'école et est assuré d'avoir un bon rôle mais le froid de l'hiver pékinois pourrait changer la distribution d'une pièce où c'est le public qui comme toujours aura le dernier mot...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La plongée dans l'univers singulier du Kyougeki continue avec ce second tome aussi réussi que le premier. Les choses se complexifient un peu au fur et à mesure que l'on découvre les ressorts de cet art comme le Ohiromebutai, représentation à destination des potentiels patrons désireux d'engager les meilleurs acteurs. Les différents rôles y sont aussi un peu décrits mais bien plus que ça c'est l'ambiance au sein du Kahan avec ses rivalités et ses jalousies, son entraînement, qui rend ce manga intense. Le héros, Tasuaki, y contribue également car sa candeur et son esprit aventureux le rendent vraiment attachant. Il subsiste bien quelques anicroches scénaristiques mais elles sont bien vite éclipsées par une trame de fond en renouvellement constant qui trouve de nouvelles orientations en fin de volume. Le dessin est agréable et il retranscrit assez bien les mouvements d'arts martiaux du Kyougeki. Cela manque encore de décors pour que l'on se représente bien le Pékin du début du siècle et les personnages sont parfois un peu difficiles à distinguer mais tout ceci est vite oublié car le style est plaisant. Ce second tome est à la hauteur du premier et l'on attend la suite avec impatience...
