L'histoire :
Pol Lux n’est pas un adolescent comme les autres : il est de faible constitution et ne supporte pas la lumière vive. Aussi met-il toujours la capuche de son pull et arbore-t-il des grosses lunettes de soleil spéciales. A cause de cela, la plupart de ses camarades ne moquent de lui et le traitent de vampire. Du fait de ses problèmes de santé, Pol est dispensé du cours de sport et se repose sous un arbre lorsque la prof d’histoire arrive. Elle lui demande alors de retourner en classe : non seulement elle a oublié qu’il était dispensé, mais elle a une annonce à faire à tous les élèves. Une fois toute la classe réunie sur le terrain de sport, la prof d’histoire présente alors une nouvelle élève, Caroline Tortue. Cette dernière a une grosse tignasse rouge et aussitôt les sobriquets commencent à fuser. Après cela, le cours de sport peut continuer et, ce matin, il y a football au programme. Comme elle est une fille, Caroline est reléguée à l’arrière et se rend compte que les garçons se moquent de Pol. Ne supportant pas cette situation, elle provoque alors le meneur des garçons qui finit par lui lancer très fort le ballon. Contre toute attente, Caroline arrive à le renvoyer et à marquer un but de l’autre bout du terrain, ce qui calme tous ses camarades. Elle tente ensuite de faire connaissance avec Pol mais celui-ci se montre distant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Serge le hamster de l’enfer (Carabas) et Sentaï school (également chez Kami), entre autres, on retrouve ici Philippe Cardona, seul aux commandes, une fois n’est pas coutume, pour un shônen dont l’intrigue de base est classique, à la croisée des comics de super héros et des sentaï japonais : un adolescent exclu se découvre des pouvoirs magiques et va devoir sauver la Terre tout en cachant son identité derrière son costume. Malgré ce manque d’originalité, l’histoire reste tout de même très agréable à suivre, probablement grâce à son humour omniprésent et à un rythme soutenu. De plus, les dialogues sont truffés de jeux de mots (à commencer par le nom du héros) et de références en tous genres (BD, séries télé…) et ces clins d’œil sont forts sympathiques. Par ailleurs, les graphismes collent parfaitement à l’ambiance et se montrent de bonne qualité. Les personnages sont travaillés et leur côté SD accentue leur expressivité, la mise en scène et le découpage sont orignaux, et les décors sont nombreux et soignés. On remarque là encore des clins d’œil avec des apparitions en arrière-plan de personnages de sentaï school (Kami) ou encore Homer Simpson. Malgré une idée de départ plutôt banale, le ton de l’histoire permet à ce titre de s’en sortir avec les honneurs et on est curieux de lire la suite.