L'histoire :
Tetsuo est de plus en plus instable depuis sa rencontre avec le cobaye n°26. Il s'enfuit du laboratoire où l'armée l'avait enfermé pour mieux se faire reprendre un peu plus tard, en proie à une nouvelle crise d'hallucinations. Son ami Kaneda reste impuissant devant cette situation. C'est encore désemparé qu'il se lance à la poursuite d'une jeune résistante lorsqu'il la croise à nouveau au cours d'une de ses actions terroriste. Il se fera alors enrôler par les résistants qui sont forts intéressés par Tetsuo. Dans le même temps le cobaye n°25 prédit au colonel le retour d'Akira si rien n'est fait pour arrêter Tetsuo. Face à de telles révélations, le colonel informe un gouvernement inconscient des enjeux se cachant derrière ces cobayes. En effet quelques temps auparavant, le colonel a visité la chambre de confinement du n°28, Akira, une machinerie gigantesque qu'on imagine à peine à la taille de la menace.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'époque de sa sortie en 1989, le film Akira a atribué au genre "anime" une certaine respectabilité en France. Tiré d'un des plus grand manga d'anticipation, le film se voit aujourd'hui adapté au format animé-comics. La boucle est bouclée, donc. Mais l'adaptation ne se fait pas sans un certain nombre de déboires tout au moins dans ce tome. On y constate essentiellement que le temps et la logique d'un film ne sont pas les mêmes que celui d'un manga. Autrement dit, le choix de certains plans, la décomposition de certaines scènes, auxquels s'ajoute le format imposé du 16/9ème pour les cases, paraissent souvent maladroits et nuisent au plaisir du lecteur. Cette perte de rythme entache profondément la narration d'un scénario qui reste, lui, d'une réelle richesse. D'autre part, l'absence complète de lignes dynamiques se fait sentir lors des scènes d'action. Parallèlement, l'incrustation de bulles de textes au sein des captures d'écran reste extrêmement désagréable et vient gâcher une image qui est, elle, des plus léchée. Au final, si on est bien face à un splendide récit "Hard Boiled", mieux vaut se procurer le film ou mieux encore, le manga original, plutôt que de se contenter de cette version bâtarde.