L'histoire :
Lorsqu’il arrive dans la ville d’Onemelo, la première chose que fait le jeune Keel est de détruire la statue du héros Shiva, le dompteur de monstres le plus réputé du monde et qui est originaire de la bourgade. Il part ensuite à la recherche d’informations sur l’homme en question qu’il essaye de retrouver. Il finit par tomber sur Lavie, une jeune fille dompteuse de monstres elle aussi, qui fut autrefois la disciple de Shiva. Cette dernière lui apprend que son maître a disparu depuis deux ans, tandis qu’au même moment des hommes-lézards créent la panique autour d’eux. La police et les deux mercenaires embauchés par la ville ne suffisent pas à les repousser, aussi Lavie va-t-elle participer au combat. Keel la suit car il n’a pas terminé de lui poser des questions. Pour ne pas être interrompu, il défonce alors en quelques secondes seulement les monstres à la stupéfaction de tous. Mais Lavie fait remarquer que les monstres n’auraient pas dû les attaquer car ils n’ont aucune raison de quitter leur forêt, sauf si quelqu’un les a envoyés exprès. Le lendemain, ils se rendent donc dans la forêt attenante pour régler son compte à la créature de classe supérieure qui a dû envoyer les hommes-lézards, mais ils vont alors tomber sur un monstre beaucoup plus fort que ce à quoi ils s’attendaient. Même la puissance de Keel ne suffit pas, mais comme Lavie a le pouvoir d’augmenter la puissance d’un monstre de son choix, il lui demande d’utiliser cette magie sur lui. Cela ne devrait pas fonctionner sur un humain, pourtant une partie du corps de Keel se métamorphose alors...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couverture de ce premier volet fait immédiatement penser à du Fairy Tail et cela n’est pas surprenant car la série s’inscrit à la fois graphiquement et scénaristiquement dans le même genre de recette ultra usitée de shônen d’heroic fantasy. L’univers, déjà vu mille fois, rappelle celui des Monster hunter, un autre manga lui aussi de Hiro Mashima : dans un monde où se mélangent le modernisme et le moyen-âge, les humains vivent dans des cités fortifiées et l’extérieur est peuplé de monstres hostiles à qui on attribue une lettre en fonction de la puissance et de la dangerosité, de G pour les plus faibles à A pour les plus à craindre, le rang S étant quant à lui réservé aux monstres spéciaux et extrêmement rares. Pour les combattre, il existe différentes classes, chacune étant accessible à l’issu d’un examen de passage : guerrier, mage, guerrier-mage, dompteur... Le héros, Keel, est un ancien monstre de classe S transformé en humain par un dompteur de monstres et qui souhaite retrouver sa forme originelle. Il veut donc retrouver l’homme en question, Shiva, un héros célèbre qui a disparu il y a deux ans, peu après l’avoir transformé. C’est donc avec l’élève de ce dernier qui cherche aussi à retrouver son maître, Lavie, que Keel va voyager à travers le pays en suivant la piste et les indices que le disparu a laissés derrière lui... Sans grande originalité, le scénario est donc un melting-pot d’éléments qu’on a déjà pu voir dans de nombreuses autres séries (les titres de Hiro Mashima précités, Dragon Quest, Beet the vandel buster... voire même Pokémon pour les dompteurs de monstres !), les personnages sont stéréotypés et le déroulement du récit est prévisible au possible. Etonnement, si l’on fait abstraction de cela, on se laisse malgré tout prendre au jeu et la lecture n’est pas désagréable, d’autant que l’ambiance est assez déjantée. L’auteur amène tout de même quelques petites touches d’originalité, avec par exemple les dompteurs qui utilisent la musique pour déployer leur magie (même si cela existe déjà dans des univers heroic fantasy, ce n’est pas si courant). Les dessins aussi sont des stéréotypes du genre et, sans être mauvais, ils déçoivent tout de même un peu car on sent à travers divers éléments que l’auteur n’est pas encore à l’aise avec ce type de graphismes (d’ailleurs, il précise que c’est la première fois qu’il ne dessine pas dans un style « niais »). Les visages surtout souffrent de cela et sont régulièrement ratés, mais on dénote aussi quelques autres points à améliorer : pas mal de planches proposent des cases trop petites et certaines perspectives laissent à désirer. Tout n’est pas noir cependant et on appréciera le côté détaillé, les touches amusantes (grimaces, monstres à la tête improbable, seconds plans...) ainsi que quelques bonnes idées visuelles et certains plans intéressants. Le second volet sortant en même temps, on pourra donc en enchaîner la lecture pour se faire un avis plus complet, mais ce premier opus bien que partant d’une base sans originalité, arrive finalement à nous faire passer un moment sympathique.