L'histoire :
Octobre 2009, dans la ville de Kunming. M. Ding fait une démonstration de kung-fu en tenue traditionnelle et ses prouesses ne manquent pas de faire sensation auprès des spectateurs, parmi lesquels se trouve M. Li. Après la démonstration, ce dernier s’empresse d’aller voir M. Ding qui est en train de se rhabiller. Hélas, l’homme refuse de lui parler et ne se laisse pas convaincre par une cigarette ou de l’argent. Toutefois, il a bien compris que M. Li n’est pas réellement amateur de kung-fu et se demande ce que peut bien lui vouloir l’illustrateur. Celui-ci confesse qu’il est venu suite aux questions que lui a posées son fils, qui vit en Angleterre, sur le sujet. Rapidement, M. Ding commence à parler des arts martiaux et se montre très loquace, peut-être même un peu trop. Quinze jours plus tard, M. Li est une fois de plus au téléphone avec son fils Feifei qui lui pose une question terrible : qu’est-ce que la culture chinoise ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur chinois prolifique, Li Kunwu nous propose une fois de plus l’histoire de son pays, la Chine, avec une vaste question : qu’est que l’identité culturelle de la Chine ? C’est au travers des questions posées par son fils qui vit en Angleterre que l’homme réalise qu’il ne connaît pas vraiment son pays, ses traditions et ses arts. Aussi, il va chercher à se renseigner et à comprendre ce qui caractérise ce grand pays, et constater que l’évolution du XXème siècle conduit la société à une forme de déclin et d’égoïsme. Si le sujet n’est pas inintéressant en soi car il nous permet de découvrir beaucoup de choses, on regrette que le traitement de l’intrigue soit assez rébarbatif. Non seulement le rythme est mou, mais en plus la taille de certaines bulles finit de rendre le tout franchement lent : il y a même une planche composée uniquement d’un long texte ! Quant aux questions, réflexions, constatations sur les changements ou les traditions de la Chine, on a du mal à saisir où veut en venir l’auteur. S’agit-il d’une dénonciation de l’évolution de son pays ? Un regret de l’influence occidentale ? Un homme dépassé par la modernité ? Des questions qui, à l’instar de celles posées par l’auteur, resteront à la charge du lecteur.