L'histoire :
Genjiro est bel et bien le maître-chanteur. C'est ce que Yuki a découvert mais celui qui se faisait passer pour un idiot n'en est en fait pas un et a réussi à acculer la mercenaire. Réussissant à l'attacher, celui-ci la dévêtit afin de la violer mais, avant cela, veut lui expliquer comment il est devenu ce qu'il est. Depuis sa plus tendre enfance, il a toujours été différent des autres : beaucoup plus grand, plus fort, ses camarades l'avaient même surnommé le monstre. Quitte à assumer ce surnom, il décida de se mettre aux arts martiaux. Genjiro commença par le judo mais sa puissance étant trop importante, il dut s'écarter des tatamis. Lui vint ensuite l'idée de devenir lutteur de sumo mais, là encore, rebelote. En grandissant, il commença à s'intéresser aux choses de l'amour et, en allant au onsen, constata que son sexe était beaucoup plus gros que ceux des autres. A tel point que, allant voir une fille de joie, celle-ci s'enfuit en voyant la taille du pénis. Genjiro fut alors désœuvré jusqu'au jour où il vit une anglaise, celle-ci était d'une taille proche de la sienne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin pour cette intégrale de Lady Snowblood qui nous raconte donc la vengeance de Yuki envers les cinq voyous ayant causé l'emprisonnement de sa mère. D'emblée, il convient de rappeler que ce titre se prédestine à un lectorat plutôt adulte du fait de nombreuses scènes violentes ou érotiques. Ces dernières n'hésitent pas à clairement nous montrer la sexualité débridée de Yuki qui, pour arriver à ses fins, passe de nombreux moments d'intimité avec des hommes mais aussi des femmes. Et il faut rajouter à ça les multiples séquences de combat à l'épée totalement nue. Le scénario est très sombre et ne laisse que peu de place à l'humour, même si l’on appréciera la présence de Miyahara, un vieil écrivain alcoolique et voleur notoire. Les dessins de Kazuo Kamimura, malgré les années, restent très corrects avec cadrage dynamique, tramage utilisé à bon escient, et lignes dynamiques en surdose pendant les scènes de combat. Le seul bémol que l'on peut émettre à la lecture de ce second tome est que l'histoire avance bien peu et que la traque des deux derniers voyous prend du temps, et ce, sans véritable raison. Ce titre a su influencer de nombreux lecteurs (dont Quentin Tarantino pour son Kill Bill) et nous dépeint un Japon sombre et violent. Sans être indispensable, cette série dispose de qualités indéniables mais aussi de défauts inhérents à son grand âge. A lire.