L'histoire :
Au Japon, il y a 200 ans de cela, à l’époque où Tokyo s’appelait Edo. C’est le premier jour de l’année et, alors que le soleil ne s’est pas levé, un petit garçon du nom de Kankichi se réveille avec une très grosse envie de faire pipi. Il se lève donc pour aller aux toilettes, malgré que ses parents soient encore endormis et qu’il ait peur du noir. A peine ouvre-t-il la porte qui mène à l’extérieur de la maison qu’il tombe sur un inconnu. Effrayé, Kankichi pousse un hurlement et se fait pipi dessus. Loin de toute mauvaise intention, l’homme le salue avant de lui laver ses vêtements. Puis, l’homme se présente : il s’appelle Sôichirô et emménage dans la demeure à compter de ce jour. Après cela, Sôichirô va se présenter aux habitants du quartier mais tous le trouvent étrange : certains pensent que ce n’est pas un guerrier honnête comme il le prétend, d’autres pensent qu’il est possédé... Intrigué par un Sôichirô capable de tomber en admiration devant des poulpes, Kankichi va prendre le samouraï en filature mais il n’est pas le seul à surveiller le nouvel arrivé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un samouraï vient s’installer à Edo et son attitude étrange le fait mal voir des habitants, à l’exception d’un petit garçon qui va le prendre en amitié : loin de n’être que la présentation des personnages, cette phrase résume à elle seule l’histoire. Et c’est d’ailleurs là le problème : il n’y a pas vraiment d’intrigue. Kankichi se contente de suivre Sôichirô, ce samouraï au sabre de bambou (d’où le titre) dont la principale préoccupation est d’observer la nature. Du coup, on a l’impression que les chapitres s’enchaînent sans vraiment de lien, nous décrivant le quotidien des deux protagonistes, mais l’ensemble manque considérablement de rythme et d’intérêt. Et les graphismes non plus ne convaincront pas forcément tout le monde puisque l’on reconnaît le trait particulier de Taiyou Matsumoto (Amer béton), qui en plus se voit ici simplifié, probablement pour rappeler le style des dessins de l'époque décrite. Certes, le découpage est dynamique et il y a de nombreux décors mais ce sont là les seuls aspects positifs pour qui n'adhère pas au style du mangaka. Pour le reste, les personnages sont difformes, leurs profils simplistes (et parfois les yeux sont carrément situés hors des visages !), les scènes d’action manquent de fluidité, tout semble fait de manière brouillon... Bref, ce premier volume n’est pas vraiment convaincant mais peut-être l’intrigue saura-t-elle décoller par la suite.