L'histoire :
Dans un monde proche du nôtre, peut-être même trop proche, la paix mondiale est assurée par l’organisation Rainbow. Five, le « héros », est un des neuf membres du conseil de cette organisation (tous désignés par leurs numéros, dans la langue de Shakespeare). Enfin, il l’était jusqu’à ce que sa carrière prenne fin prématurément : en tuant un des gardes de One et en enlevant une femme dénommée Matriochka, il va s’attirer les foudres du conseil. Le récit débute sur la confrontation entre Nine et Five, dans le désert. Le conseil, dirigé par One, a en effet déclaré la chasse à Five, et envoie un à un ses membres à la poursuite du traître. Les membres du conseil paraissent avoir des dons de télépathie, ressentant les émotions et la présence des autres. Mais qui sont ils ? Quelle est leur relation avec ce personnage étrange appelé « Papa » ? Et surtout, que s’est-il réellement passé dans le château de One ? Autant de questions dont les réponses se cachent peut-être dans cet univers débordant d’imagination et grouillant de créatures chimériques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sublime ! Toutefois attention, ce manga n’est pas facile à aborder. Le lecteur est immergé dès les premières pages dans un univers aussi étrange que complexe. En effet, au début du récit l’histoire semble déjà bien avancée, et le lecteur doit s’accrocher pour comprendre la portée des événements qui lui sont exposés. Mais petit à petit, les rôles se mettent en place et le fonctionnement de cet univers étrange devient un peu plus familier. Ce premier tome fait peu de révélations sur l’intrigue générale. Place est laissée aux spéculations quant aux faits à venir, mais aussi sur le sens de ceux déjà passés. Pour ce qui est du dessin, il est à la hauteur du scénario : les traits sont fins, très réalistes et les scènes bien détaillées. Cela peut paraître surprenant pour un manga, mais ça l’est déjà moins lorsque l’on sait que Matsumoto cite Moebius parmi ses influences. Bref, Number 5 est une œuvre incontournable pour les fans de science fiction. Mais elle devrait intéresser un public bien plus large étant donné la qualité du travail de Matsumoto et sa très bonne mise en valeur par l’éditeur Kana, qui lance avec ce tome sa nouvelle collection de prestige appelée « Made in Japan ».