L'histoire de la série :
Eiji est un adolescent au passé difficile et doté d’un pouvoir de psychométrie : en touchant une personne ou un objet lui appartenant, il est capable de percevoir des images se rapportant à la personne ou à des faits s’étant produits en présence de celle-ci. Il se montre d’une aide précieuse dans les enquêtes de la belle et brillante inspectrice Shima…
L'histoire :
La première histoire commence par une nouvelle rencontre entre Shima et « Mitsuko ». Pour ceux qui l’auraient oublié, Mitusko est le travesti en uniforme de pervenche que Shima a rencontré dans le tome précédent. Shima persiste à le prendre pour une collègue authentique. Dans le club de sport où « elles » vont s’entraîner, un vol est commis… mais Mistuko a son « arme » ! Tôru, un des amis « castagneurs » d’Eiji, rencontre une jeune fugueuse et prend sa défense. Quelques jours plus tard, victime d’un viol collectif, elle se suicide. Tôru disparaît, et les agresseurs de la jeune fille sont abattus les uns après les autres. Shima le considère comme son principal suspect et Eiji, qui refuse de le croire coupable, s’implique particulièrement dans l’enquête. Le coupable est finalement démasqué mais parvient à s’enfuir…la suite au prochain épisode.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série continue à mêler, avec plus ou moins d’inspiration, policier, fantastique et chronique sociale sur les jeunes. Sans doute plus humoristique que le précédent, ce tome continue néanmoins à miser gros sur la fascination des Japonais pour les faits divers sordides. On y retrouve également le mythe éculé de la castagne qui sauve et des « gentils voyous ». Pleine de ses prétentions « réalistes », la série accumule les invraisemblances. Dans GTO, une influence évidente d’Eiji, on parvenait mieux à croire au personnage de voyou reconverti en la personne d’Onizuka : sans doute grâce à l’humour ravageur et à un grand recul de l’auteur sur son propre travail – qualité qui manque incontestablement aux créateurs d’Eiji. Le système de la première série « un peu racoleuse, très tapageuse » employé par beaucoup de mangaka pour percer est visiblement payant, puisque Masashi Asaki et Yûma Andô connaissent actuellement au Japon un très grand succès avec leur seconde série, beaucoup plus ambitieuse, Kunimitsu no Matsuri. Psychometer Eiji demeure donc une série qu’on peut lire et apprécier - à condition d’en accepter les recettes et l’incohérence.