L'histoire :
En pleine ville, une femme se fait voler son sac à main et se met à crier au voleur. Alors que les passants regardent la scène sans réagir, une lycéenne vient faire face au voleur. La demoiselle effectue une superbe prise de judo pour arrêter le voyou. Un journaliste sportif et son photographe qui sont sur place en profitent pour prendre un cliché de la scène. Seulement, on ne voit pas la tête de la lycéenne, seule sa culotte est visible, et son identité est donc inconnue. Le lendemain, lorsqu'un article sur cet événement paraît dans le journal, Yawara se fait réprimander par son grand-père. Le vieil homme l'a parfaitement reconnue et, bien qu'il lui fasse subir un entraînement intensif de judo, il refuse que Yawara s'en serve ainsi. L'homme, ancien champion émérite de judo, souhaite que la demoiselle fasse une entrée fracassante dans le monde du judo. Yawara, elle, rêve de mener une adolescence ordinaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Naoki Urasawa est surtout connu pour ses thrillers complexes et intenses, comme Monster ou 20th century boys. Néanmoins, l'homme est amateur d'humour et s'offre parfois des pauses plus légères. C'est le cas avec Yawara, cette lycéenne qui rêve de mode et de beaux garçons, mais dont le grand-père la forme depuis l'enfance pour devenir une championne de judo. Évidemment, les personnages sont de fortes têtes et il y a toujours une situation qui impose d'utiliser le judo. Le scénario exploite avec humour l'ambivalence de Yawara et les quiproquos sont également de mise. Tout cela est bien amusant à suivre, les portraits sont bien pensés et attachants, le rythme est élevé et l’humour maîtrisé. Graphiquement aussi c’est très charmant. On reconnaît le style de l’auteur qui a toutefois insufflé un peu de douceur dans son trait. C’est donc un bon début pour Yawara qu’on a envie d’accompagner un moment.