L'histoire :
Sur les berges, Oga met KO un groupe venu s’en prendre à lui. Il vient à peine de leur démonter la figure qu’il aperçoit un grand type musclé en train de flotter sur la rivière. Oga se dépêche d’aller le secourir mais, une fois l’homme sur le sol, le corps de ce dernier se fend en deux pour laisser apparaître un bébé ! Un peu plus tard, Oga se rend chez son pote Furuichi pour lui raconter cette mésaventure. Cependant, Furuichi refuse de croire une histoire pareille et, pour prouver qu’il dit vrai, Oga ramène le bébé qu’il avait laissé sur le pas de la porte. Furuichi a toujours du mal à en revenir et c’est alors qu’une jeune fille habillée en gothic lolita fait son apparition dans sa chambre. Celle-ci est venue chercher le bébé qui serait dit-elle le fils de Satan, Beelzebub IV. Hélas, l’enfant ne veut pas aller avec elle et reste désespérément accroché à Oga. Ce dernier va donc avoir la tâche d’élever Beelzebub pour que celui-ci puisse détruire plus tard tous les humains...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire de Beelzebub, c’est que son synopsis est original : vous en connaissez beaucoup des titres mettant en scène une racaille obligée de pouponner le fils de Satan ? En effet, bien loin d’un baby-sitter à la Mary Poppins, Oga est un lycéen particulièrement bagarreur et abruti (donc pas du tout disposé à s’occuper d’un bébé) dont le fils de Satan se prend d’affection : dès lors, le jeune homme va devoir élever cet enfant pas ordinaire et aux pouvoirs incontrôlables dans le but de le préparer à détruire le monde dans le futur, le diable ayant de son côté un planning trop surbooké pour s’occuper lui-même de son rejeton. L’humour mène clairement la danse dans ce titre qui ne se prend définitivement pas au sérieux. Les personnages sont tous idiots et, s’ils acceptent facilement la situation incroyable dans laquelle ils sont plongés, leur capacité à penser/dire/faire n’importe quoi est très amusante : entre quiproquos et stupidité, les gags n’ont donc aucun mal à trouver leur place et à se montrer percutants. Les scènes d’action versent elles aussi dans l’humour avec des combats pas subtils pour deux sous, pour ne pas dire complètement exagérés, mais cela a un côté sympathique. En clair, le résultat fonctionne plutôt bien : on s’attache aux personnages et c’est avec plaisir qu’on suit cette histoire hors norme qui fait travailler les zygomatiques. Les dessins sont quant à eux moins originaux mais cela n’est pas gênant car la qualité est tout de même de mise entre des personnages assez charismatiques et expressifs (la bouille de Beelzebub étant rigolote), une mise en page dynamique et des planches fournies. De plus, les combats sont plutôt fluides et les décors ne manquent pas à l’appel. Voici donc une première leçon de baby-sitting à découvrir pour un bon moment de rigolade musclée.
