L'histoire :
Juste avant de mourir, le grand frère de Teru lui a donné un téléphone portable relié à un certain Daisy censé veiller sur elle. Si Teru communique avec ce dernier par mail, elle n’a en revanche jamais vu son mystérieux protecteur et ne lui a pas avoué non plus qu’elle est victime de brimades à l’école. Aujourd’hui, dans la cour du lycée, la jeune fille prend la défense d’un camarade qui s’est rendu dans la bibliothèque sans l’autorisation du comité des élèves, ce dernier en interdisant l’accès aux « pauvres », c’est-à-dire aux élèves boursiers. Teru se fait alors renverser un seau d’eau sur la tête par l’un des membres du comité et houspiller par la présidente : plutôt que de se laisser faire, la demoiselle prend alors un tuyau d’arrosage et asperge celle qui la réprimande. L’un des membres du comité des élèves s’apprête à la frapper quand une balle de base-ball vient frapper sa tête. Finalement, les membres du comité s’en vont et, dans son enthousiasme, Teru se saisit de la balle qu’elle lance avec un peu trop de force, brisant le carreau d’une fenêtre. Un peu plus tard, le gardien de l’école est dans la classe de Teru : il est venu chercher celui ou celle qui a brisé le carreau. N’ayant pas d’argent pour rembourser, Teru va alors devenir le larbin du gardien en échange. Heureusement, elle peut toujours confier ses problèmes à Daisy...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Teru est une lycéenne qui n’a plus aucun parent et dont le seul soutien moral est un certain Daisy avec qui elle communique par mail, sans savoir qu’il s’agit du gardien de l’école qui a fait d’elle son larbin. Il faut bien admettre que le synopsis de base n’est pas ce qu’on fait de plus alléchant et, pourtant, l’histoire s’avère rapidement prenante car les personnages sont attachants : Teru est naïve mais sait se montrer forte, Daisy est le mystérieux chevalier servant dont le côté rebelle saura séduire le lectorat, la présidente des élèves est une petite prétentieuse qui se sent en fait très seule... De plus, le scénario possède un bon rythme, alternant les situations mouvementées et les gags tout en saupoudrant l’ensemble de romantisme (c’est quand même un shôjo !). L’intérêt est également maintenu par des mystères qui attisent la curiosité : quel était le lien entre le frère de Teru et Daisy ? Pourquoi ce dernier protège-t-il ainsi la demoiselle ? Pourquoi le nom de Daisy fait-il trembler les gens ? Quant aux graphismes, on aura déjà vu plus original mais au moins la qualité est au rendez-vous : le trait est fin et soigné, les personnages sont tous plaisants, il y a peu de décors mais le tramage sait nous le faire oublier, le découpage est dynamique... Un bon début donc que l’on espère voir se prolonger dans les prochains volumes.
