L'histoire :
Durant des milliers d'années, le monde des humains et celui des démons coexistèrent sans heurts. Un jour, le roi des ténèbres choisit d'attaquer celui de la lumière. Parmi les démons, un seul s'opposa : Sparda livra un combat contre ses semblables et son souverain. Vainqueur, il scella le monde démoniaque et, pour les humains, il devint le légendaire chevalier noir. 2000 ans plus tard, un jeune homme du nom de Dante vient d'ouvrir une agence de détective privé. Armé de ses deux flingues, Ebony et Ivory, il n'a peur de rien. Alors, lorsque son ami Enzo lui propose de retrouver une fillette enlevée, Dante n'est guère ravi car il a déjà vu plus emballant. Malgré tout, le jeune homme accepte bon gré mal gré. Peu après, il rentre dans une gigantesque bâtisse où Alice, sa cible, est censée se trouver. Très vite, il se rend compte que quelque chose cloche : des monstres apparaissent et se jettent sur lui. Manque de chance pour eux, Dante est l'un des deux fils de Sparda...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au Japon, chaque jeu vidéo à succès a droit à son adaptation en manga. Cela est plus souvent synonyme de produits dérivés bâclés que de franches réussites. Dans le cadre du premier opus de Devil may cry 3, on penche sérieusement dans la première catégorie. Petite leçon de rattrapage tout d'abord. Devil may cry est une série de Capcom mettant en scène Dante, le fils du démon Sparda et d'une humaine. Ce rejeton lutte contre les démons pour n'importe quelle somme d'argent. Suguro Chayamachi a ici eu la lourde tâche de remanier le scénario du troisième épisode vidéoludique. Si le début de l'histoire est quasiment le même, très vite le récit prend une direction inédite. Dante part chercher une Alice dans un pays qui est tout sauf merveilleux. Le célèbre roman de Lewis Carrol est revisité par l'auteur d'une façon aussi subtile qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les échos au jeu vidéo sont juste grotesques et on s'interroge à mesure que l'on progresse dans la lecture : comment Capcom a pu accepter un produit dérivé d'une telle pauvreté ? Les dessins ne remontent pas le niveau non plus. Les personnages sont assez bien croqués mais les cases sont confuses au possible. On ne comprend rien aux séquences d'action ! Un premier volet qui fait honte au chasseur de démons qu'est Dante !