L'histoire :
Lorsque le docteur Peaberry se tient face à John Doe, ce dernier ne reconnaît pas la jeune femme : il faut dire qu’il est complètement amnésique. Furieuse et vexée, la jeune femme lui colle une gifle en profitant de l’angle mort de son œil droit. Etonnement, cette force de caractère plaît à John. Le docteur Peaberry lui explique alors connaître son passé et ses origines mais refuse de les lui dévoiler. En fait, elle n’en voit pas l’utilité car il va bientôt être détruit par sa création, Fury. Quant à ce dernier, il rencontre Violette, qui est le portrait craché d’Edel, mais son corps le lâche avant qu’il n’ait pu discuter avec la demoiselle. Une semaine plus tard, alors que Fury est encore en « réparation », Richter se voit confier une missive royale à transmettre à sa mère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les premières pages nous montrent les nouvelles missions de Fury et Richter, le récit ne tarde pas à opérer un bond dans le passé pour nous proposer un long flash-back (qui trouvera certainement son issue au prochain volume) se déroulant dans le village de Polar Root. Là, on découvre un lieu isolé dans la forêt où les créatures de Frankenstein vivent en paix et sont heureuses : que ce soient les humains ou les animaux, tous ont trouvé l’épanouissement dans la résurrection, le tout dirigé par un dénommé Gross Frankenstein. En mélangeant tout et n’importe-quoi (les morts-vivants, les minotaures, les dragons...), le scenario semble complètement divaguer et le côté mièvre du contexte est assez pathétique. Néanmoins, on peut voir les personnages secondaires plus jeunes de quelques années et les liens qui les unissent : Richter et Elm, Peaberry et John Doe... Cela est déjà un peu plus intéressant et on comprend mieux certains comportements. De plus, le mangaka s’inspire vraiment du roman de Mary Shelley pour cette partie en ce qui concerne le vécu des créatures et leur rapport à leur maître, ce qui est appréciable. Toutefois, le rendu général est beaucoup trop sirupeux et on a énormément de mal à compatir lors des tragédies. Des efforts donc, mais pas encore de quoi s’enflammer.