L'histoire :
Le combat de Hana contre Mitsuhide continue. La jeune fille utilise l’un de ses pouvoirs pour cacher Chikahito, Hidetsugu et son oni, tandis que son adversaire fait une pause pour se plaindre. Ce dernier trouve en effet pénible de devoir se battre et s’en désespère auprès de son oni qui tente alors de lui remonter le moral ! Néanmoins, Mitsuhide se rappelle qu’il fait cela pour obtenir le pouvoir du dairokutenmaoh, l’oni suprême, et repart à l’attaque. Hana l’interroge sur ses motivations, et l’homme lui explique alors qu’il cherche à obtenir l’oni et à retrouver le corps de Nobunaga pour éclaircir les mystères qui les entourent, par soif de connaissance. Leur combat est soudain interrompu par l’entrée en scène d’un adolescent borgne maniant une grande épée : Masamune Date. L’arrivée de cet allié de Hana va rendre l’affrontement trop pénible pour Mitsuhide qui, peu enclin aux efforts, décide donc de se retirer pour le moment. Masamune explique ensuite pourquoi il était à l’origine venu leur rendre visite : comme les possesseurs d’oni savent tout ce qu’il se passe à propos du dairokutenmaoh, Masamune est venu avertir Hana et les autres que, suite à cette nouvelle, Tokugawa avait déjà commencé à bouger. Chikahito ne comprend pas de qui il s’agit, mais tous les autres saisissent la gravité de la situation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volume commençait un peu doucement, et la complexité du récit (notamment à cause des nombreuses références à des personnages historiques japonais) aura pu en arrêter certains. Qui plus est, il y avait peu d’action et beaucoup de discussions pas toujours faciles à saisir, entre les secrets évoqués à demi-mots, les zones d’ombres mises en place exprès, et les noms et références diverses (lieux, dates, périodes...) parfois hermétiques pour un public français. Heureusement, ce second volet se montre un peu plus prenant, d’autant plus que, petit à petit, on commence à un peu mieux absorber le lexique spécifique, et qu’on a de plus droit ce coup-ci à un petit glossaire ! On l’aurait néanmoins préféré plus gros, mais il est par contre complété des quelques explications historiques indispensables qui manquaient cruellement dans le volume 1. Le gros point positif de ce second tome est par contre indéniable : contrairement à leurs habitudes, les CLAMP donnent déjà des explications ! Quelles sont les motivations des ennemis ? Quel est le but de tout cela ? Qui est le véritable grand méchant ? Incroyable mais vrai : des réponses nous sont données ! Il reste néanmoins toujours quelques mystères, histoire de garder un peu d’attrait de ce côté-là, notamment en ce qui concerne Hana ou Chikahito. D’un point de vue scénaristique, on fait quelques avancées mais le récit prend toujours son temps et nous présente encore plein de nouveaux personnages (malheureusement toujours très stéréotypés, voire même parfois copiés sur d’anciens modèles - Masamune rappelle ainsi énormément Ryû-oh de R.G. Veda). Il faut dire que, maintenant qu’on connaît le pourquoi des bouleversements actuels, l’heure est aux alliances ou aux affrontements entre les différents clans. Au graphisme, on retrouve le trait fin et les incrustations de photos dans la veine des séries de CLAMP calibrées pour un public plus âgé, telle que X ou Lawful drug, et qui colle très bien à ce type de récit. Si cette utilisation des photos pourra en gêner certains, cela donne pourtant un cachet réaliste qui ancre les personnages fantastiques dans notre réalité actuelle de manière bien plus frappante que si les décors avaient été dessinés à la main. Une façon symbolique de faire le pont entre ces personnages venus du passé pour la plupart et notre époque moderne en quelque sorte. L’ambiance est quant à elle à mi-chemin entre la nonchalance d’un xxx holic - avec des lenteurs et les personnages qui semblent insouciants la plupart du temps - et le rythme trépidant d’un Tsubasa Reservoir Chronicle - car le scénario sait faire place à l’action de temps à autre. En piochant ainsi des éléments dans ce qu’elles savent faire de mieux afin de produire ce Gate 7 qu’elles voulaient international (rappelons que le titre sort presque simultanément en France et au Japon), les CLAMP donnent l’impression de viser le succès commercial mais pas pour autant d’avoir trouvé un scénario qui sort véritablement des sentiers battus... Tout comme pour le premier opus, même si on n’aura rien contre découvrir la suite, on ne peut donc pas dire que cela passionne vraiment, surtout en regard d’anciens titres des auteurs qui avaient su capter notre attention dès les premiers chapitres. Néanmoins, la qualité est globalement là car le scénario et les dessins restent relativement travaillés. En résumé, il y a du mieux, mais Gate 7, malgré ses qualités, n’est toujours pas à la hauteur de nos attentes : agréable à lire, certes, mais pas passionnant.