L'histoire :
En rentrant à la maison, Hokuto a l’énorme surprise de voir sa femme pomponnée faire exploser un pétard sous son nez ! En fait, Hokuto va devoir s’absenter pendant deux semaines pour le travail et il n’aura pas l’occasion de fêter Noël avec Chiwa, aussi celle-ci a-t-elle décidé d’organiser un réveillon en avance. Elle a préparé un véritable repas de fête qu’ils dégustent ensemble avant de faire l’amour de manière très intense. Une semaine après le départ de son mari, Chiwa est en pleine déprime : elle n’a même pas le courage de se faire à manger et se contente de réchauffer des plats préparés. Elle est en train de se dire que la deuxième semaine va être difficile à supporter quand elle reçoit un appel de Sôma, la secrétaire de Hokuto, qui lui dit de venir la voir pour une affaire urgente. Chiwa se précipite au rendez-vous et Sôma la conduit à l’aéroport. Sans rien comprendre à la situation, Chiwa se retrouve dans un avion à destination d’une île paradisiaque. Là-bas, elle retrouve Hokuto qui est surpris de la voir débarquer à la place de son client. En fait, il s’agit d’un coup monté par Sôma pour que les deux époux puissent passer du temps ensemble...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a vu ces dernières années plusieurs mangas adaptés en roman être traduits en français mais il faut bien admettre qu’on n’aurait pas songé à Happy marriage ?! pour rejoindre le club, surtout avec un synopsis nous proposant des vacances imprévues pour le couple formé par Hokuto et Chiwa. Sans le situer précisément par rapport à la série, on pourra tout de même deviner que le récit proposé ici se déroule avant la fin du manga (sans trop spoiler, on dira tout simplement que la position de Hokuto dans l’entreprise Mamiya et le secret de son mariage sont de bons indices). En ce qui concerne le synopsis, celui-ci est assez simple : Sôma (la secrétaire de Hokuto) a organisé des vacances pour Hokuto et sa femme sans les prévenir et ils vont donc devoir apprendre à profiter de leur séjour sur une île paradisiaque. Présenté comme cela, on ne voit pas bien ce que l’intrigue pourrait proposer d’intéressant et, hélas, la lecture confirme nos craintes : on a surtout le droit à des petites chamailleries qui se terminent en séances torrides, nous donnant l’impression de lire un roman de la collection Arlequin. De ce côté-là, les scènes coquines sont bien décrites et ne rentrent pas trop dans les détails pour éviter toute vulgarité : on a donc le droit à des passages décrivant des sensations intenses et qui feront rougir les plus innocent(e)s. Vers le dernier tiers du volume, il y a bien une péripétie pour Chiwa mais cela arrive tard et souffre d’un côté trop prévisible. Néanmoins, on appréciera le style fluide d’écriture qui permet de se plonger facilement dans l’histoire. Par contre, on remarquera quelques petites fautes un peu trop flagrantes dans le texte : un changement de narrateur sans changement de paragraphe (p. 73), un saut de ligne en plein milieu d’une phrase (p.163) et une faute de frappe (p.165). On a le droit en outre à quelques illustrations mais celles-ci ne sont pas très nombreuses et ne se trouvent pas forcément des moments marquants du récit, ce qui est un peu décevant. On se consolera avec une mini-histoire bonus dessinée par l’auteur du manga, Maki Enjoji. Au final, ce roman ne sert pas à grand-chose mais n’est qu’une bonne excuse pour lire un roman coquin.