L'histoire :
Sohta, fils de pâtissier et étudiant dans une école de pâtisserie, est fou amoureux de sa petite amie Saeko. Ils sortent ensemble depuis moins de deux mois mais cela fait en fait des années que le jeune homme est épris d’elle. Au lycée, elle enchaînait les petits amis mais ne sélectionnait que les plus beaux garçons, dont Sohta ne faisait malheureusement pas partie. Du coup, quand Saeko a accepté de sortir avec lui quelques jours avant Noël, Sohta fut on ne peut plus ravi. La Saint-Valentin approchant, celui-ci propose à Saeko de la voir le 14 mais la demoiselle a déjà autre chose de prévu et le rendez-vous est alors fixé au 13. Pour l’occasion, Sohta profite de ses talents de chocolatier pour créer une boîte de chocolats avec un assortiment de tous ceux que préfère Saeko. Le jour dit, quand Sohta offre ses chocolats à Saeko, la jeune fille se décompose : elle refuse les chocolats et avoue à Sohta qu’elle s’est remise avec son ex. Le cœur brisé, Sohta reste quelques jours sous la couette et, quand il se décide à se lever, c’est pour partir à Paris afin de tenter de travailler dans une chocolaterie dont Saeko dit qu’elle fait les meilleurs chocolats...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une romance sur fond de chocolat, cela semble à priori plutôt délicieux. Malheureusement, l’ensemble reste sans saveur car les personnages sont tous désespérément fades et leurs comportements sont plus agaçants qu’autre chose : Sohta n’a aucun amour-propre et son obsession est à la limite du stalking, Saeko est un modèle de pouffe frivole insupportable, Olivier est un otaku français très atteint qui suit Sohta pour on ne sait quelle raison... De plus, après avoir passé cinq années en France, Sohta revient au Japon mais ce laps de temps ressemble à une simple transition pour expliquer qu’il parle maintenant français et possède sa propre boutique. En effet, le jeune homme est toujours obnubilé pas Saeko et, comme il emploie son père dans la chocolaterie, cela renforce cette impression que les cinq années n’ont servi à rien dans l’histoire. Quant aux allusions sexuelles à travers la dégustation du chocolat, l’idée est bien trouvée mais vire parfois au graveleux. Il est vrai qu’il faut accrocher au style de l’auteur mais, globalement, les graphismes sont de bonne qualité : les personnages sont expressifs, les pâtisseries et chocolats font saliver, les décors sont soignés tout comme le tramage, le découpage est dynamique... L’intrigue est donc décevante mais - sait-on jamais - la suite saura peut-être nous faire changer d’avis.