L'histoire :
Au primaire, Ichiya est déjà un élève très studieux qui révise sur le chemin de l’école et ce, dès le jour de la rentrée. Un jour, alors qu’il rentre en CM1, il est abordé par Ayame, une demoiselle de sa classe qui lui parle de kabuki mais le garçon la considère comme une fille à papa et préfère l’ignorer. Toutefois, Ayame va continuer à le suivre et, pour la cérémonie de bienvenue des CP, propose qu’Ichiya ait le premier rôle dans une pièce de kabuki. Ichiya refuse catégoriquement mais Ayame le provoque et le garçon décide d’accepter pour lui prouver qu’il sait tout faire. Le jeune homme se met donc à étudier le kabuki avec sérieux mais réalise que ce n’est pas qu’une question d’égo : il est aussi tombé amoureux d’Ayame dont les sourires ne parviennent pas à masquer sa tristesse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la surprise générale, ce second volume ne tourne autour que d’un personnage : Ichiya. S’ouvrant sur un flash-back qui va durer sur toute la première moitié, le récit nous présente la rencontre entre Ichiya et Ayame. Là, on apprend d’où vient la passion du garçon pour le kabuki, comment sont nés ses sentiments et pourquoi il est aussi sérieux dans tout ce qu’il entreprend. Cela redéfinit un peu plus les bases de l’intrigue générale tout en donnant une note sentimentale triste mais prenante au tout. Puis, un bond dans le temps est opéré mais reste encore un peu dans le passé, un peu avant qu’Ichiya et Ayame ne se retrouvent. Là, c’est un portrait plutôt triste qui nous est dépeint car le garçon est prêt à sacrifier beaucoup de choses pour celle qu’il aime et son désespoir franchement palpable nous est communiqué sans peine. Ichiya n’hésite en effet pas à se donner à fond pour réaliser ses ambitions et c’est avec toute sa conscience qu’il blesse les autres. La tragédie n’est donc pas que dans les scènes de kabuki et on est immanquablement pris par l’histoire, car les personnages nous transmettent leurs émotions et la narration est très soignée. De plus, les graphismes ne sont pas en reste : en plus de nous montrer le trio principal enfant, on a le droit à un trait fin qui sublime leur charme, le tout dans des planches assez fournies (malgré un manque évident de décors). Ce second volet confirme donc notre bonne impression du précédent volume et inscrit déjà la série dans une ligne tragique mais émouvante : à suivre sans hésitation.