L'histoire :
Lorsqu’il était au lycée, Masamune rencontra Yôko, âgée de quatre ans de plus que lui, et ils sortirent ensemble. Malheureusement, ils rompirent quelques mois plus tard lorsque la jeune femme le quitta en lui annonçant qu’elle partait étudier - et probablement travailler - à l’étranger. Cinq ans plus tard, Masamune travaille dans une petite entreprise mais n’arrive toujours pas à oublier Yôko qui ne lui a pourtant jamais donné de ses nouvelles et ce malgré les nombreuses lettres qu’il lui a écrites. Alors qu’il est en train de rêvasser à une fenêtre, Masamune reçoit un appel de la mère de Yôko qui lui annonce le décès de cette dernière. Bouleversé, Masamune se rend aux funérailles et, après la cérémonie, s’excuse auprès de la mère de la défunte de ne pas avoir donné des nouvelles plus souvent. Mais la femme ne lui en veut pas et veut en fait lui parler d’autre chose : Yôko a eu une petite fille il y a cinq ans et Masamune en est le père. Dans un premier temps, le jeune homme se sent trahi et furieux d’apprendre cela de cette manière. Cependant, quelques jours plus tard, il va rencontrer sa fille, Koharu, et tous deux vont décider d’habiter ensemble pour apprendre à vivre sans Yôko...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un jeune homme célibataire qui se retrouve du jour au lendemain père d’une petite fillette : voilà un pitch qui fait incontestablement penser à Un drôle de père (Delcourt). Certes, le concept est identique mais ici le sujet est traité de façon beaucoup plus sentimentale. Ainsi, Masamune et Koharu décident d’habiter ensemble pour tenter de vivre sans la mère de l’enfant et c’est donc l’histoire de ces deux êtres unis par la douleur qui nous est proposée. Pour l’instant, on découvre surtout les personnages (la famille de Masamune et la grand-mère de Koharu, ainsi qu’un camarade de la fillette) mais l’ensemble se lit avec facilité sans sombrer dans le pathos. Prévisible mais touchant, le récit est donc une agréable surprise à laquelle viennent s’ajouter les graphismes. Ceux-ci sont en effet de bonne qualité, aussi bien dans la mise en scène et le découpage que dans la représentation des personnages (expressifs et avec une pointe de réalisme) et des décors (nombreux et assez fournis). Voici donc un premier volume tout à fait plaisant : espérons que la suite le soit tout autant.