L'histoire :
Ce fût après son mariage avec un homme ayant l’âge d’être son père que Hina apprit que son époux était atteint d’une grave maladie. Hélas, l’homme mourut alors que cela ne faisait que deux ans qu’il était marié à Hina, qui s’est ainsi retrouvée veuve à 23 ans. Abattue d’avoir perdu sa seule famille, Hina est choquée par l’entourage de son mari qui ne parle que d’argent lors des funérailles. Aujourd’hui, la jeune femme a sauté le déjeuner pour terminer ses cartons de déménagement à temps. Aussi, elle n’a pas beaucoup de force dans l’après-midi et, alors qu’elle se rend à son nouveau lieu de résidence, elle se met à tituber et finit par s’évanouir d’inanition devant le Queen’s café. C’est le moment que choisit un des employés du café pour arriver : il prend donc Hina dans ses bras et l’amène à l’intérieur. Là, l’employé et ses deux collègues la trouvent très mignonne et lui préparent à manger. Quelle n’est pas leur surprise quand Hina se réveille et leur annonce qu’elle est leur nouvelle propriétaire ! Elle a en effet hérité du café de son mari...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Happy marriage ?!, Maki Enjoji revient avec cette nouvelle série qui, comme son nom l’indique, se déroule dans un café qui n’ouvre qu’en soirée (à partir de 18h plus exactement). On y fait la connaissance de Hina, une jeune et jolie veuve éplorée qui hérite de l’établissement où travaillent trois beaux jeunes hommes et dont l’avocat lui tourne régulièrement autour. Cela fait beaucoup de personnages mais leur variété permet de créer pas mal de situations touchantes, amusantes et parfois étonnantes : Hina est mignonne mais a un appétit d’ogre en plus de devenir entreprenante quand elle boit, son avocat est épris d’elle et profite de sa naïveté pour rester dans le coin, et les trois serveurs cachent tous un vécu difficile et un caractère enjoué mais enfantin. La formule fonctionne bien car l’auteur prend le temps de développer les personnages et d’exprimer clairement leurs sentiments et, surtout, l’alchimie du groupe se ressent clairement à la lecture. On est alors emballé par l’intrigue qui reste un poil prévisible mais n’en demeure pas moins à la fois touchante et amusante. Du côté des dessins, on reconnaît instantanément le trait de la mangaka à travers le design des personnages qui sont tous séduisants (il y en a d’ailleurs pour tous les goûts). Les planches sont plutôt bien fournies et les décors, quand ils sont représentés, ne manquent pas de détails. La mise en scène fait preuve de dynamisme et le tramage apporte couleurs et chaleur à l’ensemble. On déguste donc le premier volume de ce Night café et on goûtera volontiers à la suite.