L'histoire :
Ryô, un lycéen, se tient debout à l’entrée d’un hôtel de luxe et observe les clients qui s’y rendent. Quand il remarque un homme visiblement fortuné, le jeune homme fait mine de le bousculer pour s’emparer de son portefeuille. Un peu plus tard, Ryô retrouve ses deux potes, Morita et Yamaguchi, qui n’ont quant à eux pas volé des portefeuilles très remplis. Aussitôt, Ryô les gronde car il a des principes en tant que pickpocket : il ne faut s’en prendre qu’aux riches ! Soudain, une de leurs camarades, la jolie Maiko, apparaît devant eux : elle est venue leur annoncer que des Jureiki, c’est-à-dire des fantômes s’en prenant aux criminels, en ont après eux. D’ailleurs, les Jureiki sont juste au-dessus de leur tête, brusquement visibles grâce à la présence de Maiko. Cependant, les Jureiki ne peuvent s’en prendre à Maiko et l’insolence de Ryô les fait partir. Hélas, les Jureiki ne vont pas tarder à revenir, cette fois-ci au lycée, et ils vont vite s’en prendre à Morita et Yamaguchi. Ryô va alors devoir s’allier à Maiko pour se débarrasser des fantômes, mais cela n’est pas pour déplaire au jeune homme, ni à Maiko d’ailleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le consternant Royal 17 avec lequel elle s’est fait connaître en nos contrées (chez feu le label Akiko des éditions Seebd), Kayono revient avec ce shôjo sur fond de fantastique : Maiko chasse les démons (nommés ici « jureiki ») et va s’allier à Ryô, un petit voyou de son lycée dont le charme ne la laisse pas insensible. Certes, le synopsis n’est pas mirobolant mais, dès les premières pages, on comprend que la lecture va s’avèrer pénible : le playboy voyou est un stéréotype ambulant, Maiko semble ne pas connaître grand-chose à la chasse aux démons alors qu’elle est censée le faire depuis longtemps, sans parler des personnages secondaires (fille amoureuse et enceinte de son professeur, jalousie pour un garçon...) ou encore le fait que Maiko tombe immédiatement amoureuse de Ryô qui lui fait constamment des avances. De plus, les Jureiki sont finalement évincés de manière un peu expéditive, ce qui accentue la déception. Par ailleurs, on remarque que les graphismes sont soignés : les personnages sont expressifs et leur look a visiblement fait preuve d’attention, les décors sont nombreux et ne manquent pas de détails, les pages sont fournies, le tramage est varié... En revanche, les silhouettes sont mal proportionnées et offrent un résultat souvent bizarre, et les personnages ont des visages au rendu angoissant (à mi-chemin entre des poissons et des aliens). Cette première moitié de diptyque n’est donc pas une réussite et il y a peu de chances que le deuxième opus fasse pencher la balance en sa faveur.