L'histoire :
Rakan, Chigusa, Narushige et Tôji, désormais rejoints par Noiraude, arrivent enfin au lac du Feu Bleu qui baigne au bord d’une falaise. Le lac tient son nom de la lueur bleue qu’il y a au fond de l’étendue d’eau et Chigusa explique aux autres qu’il s’agit en fait d’écailles géantes. C’est alors que Rakan aperçoit la tête d’un serpent géant dans une fissure de la falaise. Comme les écailles ne sont pas bleues, le groupe pense qu’il ne s’agit pas de la même bête que celle au fond de l’eau, jusqu’à ce que le serpent sorte de la roche. Là, ils réalisent que ce n’était qu’une partie du corps du serpent qui était dans l’eau et ferment les yeux quand celui-ci jaillit de l’eau, pour éviter les éclaboussures. Lorsqu’ils les ouvrent à nouveau, les quatre jeunes gens réalisent qu’ils sont à l’intérieur du serpent géant qui est en train de voler dans les airs. La créature, dont les écailles sont en fait transparentes telles du cristal, est en train de perdre ses écailles. Alors qu’elle est en train de mourir, elle se dirige vers un village où Rakan et ses compagnons vont être étrangement bien accueillis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce volume commence sous le signe de l’action car, d’entrée de jeu, Rakan et ses amis sont avalés par un serpent géant qui les dépose dans un village avant de mourir, village où les habitants souhaitent offrir les jeunes gens en sacrifice à un monstre. Certes, il y a plusieurs serpents géants effrayants de par leur taille, mais l’essentiel de l’intrigue se résume surtout à nous montrer que, si le monde est en train de se consumer comme les créatures se meurent, Rakan est là pour apporter un peu d’espoir et une renaissance est encore possible. De plus, Shigeyuki et Rinken continuent de comploter de leur côté et ceux-ci deviennent encore un peu plus fourbes que ce qu’ils étaient déjà. L’univers présenté est toujours aussi original - notamment grâce aux créatures rencontrées mais aussi via les décors - et, du fait de graphismes soignés, il se dégage du récit une ambiance onirique et mélancolique qui nous emporte facilement et ce, malgré une histoire qui ne progresse pas vite. Heureusement, l’ensemble est ponctué d’humour (surtout grâce aux taquineries de Chigusa) et d’une pointe d’action, ce qui n’est pas pour déplaire. Malgré une ambiance aux accents tristes, ce huitième volume est un bon moment de lecture qu’on a envie de prolonger.