L'histoire :
Il y a longtemps, la Lune était peuplée d’humains qui avaient à leur tête une dynastie de femmes d’exception et possédant trois trésors sacrés : les impératrices d’argent. Pour le peuple de la Lune, l’astre terrestre n’était qu’une colonie où l’on envoyait vivre les prisonniers... Dans le cratère principal de la face cachée de la Lune, la princesse impériale Kaguya fait encore une fois une fugue au grand dam de ses divers précepteurs chargés de son éducation. Mais le commandant de la garde rapprochée qui est aussi son professeur d’arts martiaux se dresse face à elle et réussit à l’arrêter avant de lui faire la leçon. Pourtant, Kaguya continue de penser que son manque de liberté est injuste et qu’elle aurait aimé naître dans une famille du peuple car elle ne fait que se préparer à prendre le trône et sa mère n’a jamais de temps pour elle, si ce n’est pour la réprimander. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa mère est très malade mais ne fait que travailler au redressement du pays depuis qu’elle a remplacé la despote qui l’avait précédée. Et aujourd’hui encore, les problèmes s’accumulent : des attentats sont perpétrés par un groupe de révolutionnaires, mais il semble que la branche cadette de la famille soit derrière tout cela dans le but de récupérer le trône. Quelques jours plus tard, l’impératrice fait un malaise qui la laisse dans l’incapacité de diriger le pays. Kaguya apprend alors pourquoi sa mère était si dure avec elle, et la jeune fille décide d’enfin prendre ses responsabilités et de se montrer digne de diriger le peuple. Seulement, la branche cadette profite de l’affaiblissement de l’impératrice pour prendre le pouvoir par la force, et la mère de Kaguya envoie cette dernière en exil sur Terre pour lui sauver la vie, le temps qu’elle apprenne à se servir de l’épée sacrée, l’un des trois trésors, et qu’elle devienne une femme prête à reprendre le pouvoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’auteur de Tista nous revient avec ce nouveau titre un peu plus inspiré que son précédent diptyque, cette fois pour une série terminée en 5 volumes. Le synopsis reprend l’histoire de la célèbre héroïne du conte japonais, la princesse Kaguya, mais de manière beaucoup plus originale que d’habitude. Sur la Lune d’il y a plusieurs siècles, les cratères de la face cachée abritent une civilisation avancée (vaisseau spatiaux, électricité...) dirigée par des impératrices disposant de trois trésors spéciaux, notamment une épée (plus ou moins) magique. Pour ce peuple, la Terre n’est qu’une colonie où l’on envoie les prisonniers et ce sont les descendants de ces derniers qui la peuplent aujourd’hui. La princesse Kaguya a vécu une petite enfance avec une mère aimante, mais cette dernière est devenue un jour beaucoup plus stricte et absente. En fait, l’impératrice en place se sait malade et son temps compté, aussi se tue-t-elle au travail pour remettre l’Etat d’aplomb et fait tout pour que les précepteurs préparent sa fille à prendre le pouvoir dès qu’elle le pourra. Seulement, la branche cadette de la famille impériale veut récupérer le pouvoir et fait un putsch le jour où l’impératrice fait un grave malaise. Kaguya, obligée de s’enfuir sur Terre en attendant de devenir assez forte pour maîtriser les pouvoirs de son épée, va alors faire son apprentissage tout en tentant d’échapper aux tueurs qui l’ont suivi en exil... L’histoire est rondement menée, l’intrigue est posée assez rapidement, et l’auteur a un sens de la mise en scène efficace et fait très bien passer les émotions. Graphiquement, les personnages sont vraiment très expressifs, et les planches ont un style général qui rappelle celui de Hiroyuki Takei (Karakuridôji Ultimo, Shaman King), que ce soit pour la mise en page, le choix des plans, les grimaces des personnages ou leur allure globale. Qui plus est, avec un personnage principal qui commence plutôt l’histoire comme un anti-héros avant de prendre conscience de son rôle et d’emprunter le « droit chemin », le scénario propose en plus du côté aventure une réflexion sur le passage à l’âge adulte et le fait d’assumer ses responsabilités. Bref, avec en plus un peu d’humour déjanté et des personnages hauts en couleurs, The Moon Sword est une série qui a de nombreux atouts pour convaincre, dynamique, originale et pleine de surprises. Un titre à essayer.
