L'histoire :
Afin de défendre son titre de Master Ku, Jiro affronte les différents adversaires que son ancien professeur, Highlander, lui envoie. Le premier d'entre eux, Airgis Khan, manie le fusil mais, pour le Master Ku, cela n'est pas un souci. C'est au couteau qu'il vaincra son ennemi. Passant d'un bâtiment à un autre de la ville abandonnée qui sert de décor aux hostilités, Jiro esquive de peu le souffle de l'explosion d'une grenade. Son nouvel adversaire entre en lice et harcèle Master Ku de bombes. Jiro est au taquet mais constate très vite que son ennemi est aussi très rapide. Ce dernier s'avance après que sa cible a esquivé ses dernières attaques. Il s'agit d'une jeune femme. Tous les deux enchaînent un combat au corps au corps mais, pour Jiro qui est déjà blessé et épuisé du combat précédent, cela consiste surtout à encaisser les coups. L'observant de loin, Highlander trouve que son élève s'est ramolli en passant une année sabbatique. Finalement, c'est grâce à son obstination que Jiro revient dans le combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En parallèle de Sun-Ken Rock, le coréen Boichi continue de combler ses fans avec un récit dans une veine assez proche : Wallman. Après deux premiers albums très réussis et fortement portés sur l'action, l'auteur se devait d'injecter un brin de nouveauté pour éviter que sa série ne soit une éternelle redite. L'histoire reste assez simple puisqu'en reprenant son ancienne activité, Jiro a réactivé autour de lui certaines de ses anciennes connaissances. Nous avions appris que son ancien professeur lui lançait un terrible défi dans les dernières pages du second volet. Pour revoir celle qu'il aimait et qui était sa partenaire autrefois, une certaine Béatrice, Jiro allait devoir vaincre des adversaires redoutables. Sur cette trame, Boichi insère des éléments politiques (le Mossad) ou même mafieux. En corsant son scénario, il fait prendre à Wallman un élan salutaire. Bien sûr, le tueur à gages va enchaîner les combats à un rythme particulièrement dynamique, donnant lieu à des scènes pour le moins explosives. Évitant les éventuelles redites lors de ces scènes de combat, Boichi fait preuve d'une maîtrise visuelle incroyable. Son trait est toujours aussi soigné et son style reconnaissable immédiatement. Ce tome vient clore la première partie de Wallman et, avec le rebondissement qui nous est servi par l'auteur en fin de volume, la suite se fait d'ores et déjà attendre avec impatience.