L'histoire :
Monoko, une femelle raton-laveur sans famille depuis que ses parents se sont faits manger il y a 3 mois, aide Dengo, un de ses congénères, à pêcher des poissons. Seulement, la femelle a très faim et ne veut pas attendre de partager la nourriture avec le reste du village. Hélas pour elle, Dengo refuse de céder à ses caprices et lui fait remarquer qu’elle devrait déjà s’estimer heureuse de ne pas avoir été virée du village, avant de s’en aller. Seule, Monoko se lamente sur son sort en regardant la rivière. Elle se retourne quand un autre raton-laveur, le beau Poivron, l’interpelle pour la saluer. Toutefois, celui-ci est en train de faire ses besoins et Monoko se remet à regarder l’eau. Là, elle voit quelque chose flotter sur la rivière et s’empresse de s’en emparer. Hélas, ce n’est pas de la nourriture mais un bébé d’une espèce inconnue. Il faut dire qu’elle n’a jamais vu d’humain avant cela mais elle va tout de même considérer l’enfant comme le sien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un shônen survolté comme Zatch bell, on ne s’attendait pas vraiment à ce que Makoto Raiku revienne avec un titre se déroulant dans la jungle. Ici, l’auteur nous propose une sorte de version barrée de Tarzan, dans laquelle un bébé abandonné est élevé dans un village de raton-laveurs qui craignent par-dessus tout de finir dévorés par des chats sauvages (ces derniers ressemblant d’ailleurs à des tigres). Même si les personnages ont des histoires difficiles (abandon à la naissance, parents mangés sous les yeux, bébé mort...), ces contextes servent surtout à nous faire ressentir immédiatement de l’empathie pour ceux-ci. Le récit se centre beaucoup plus sur l’action (avec les animaux qui se battent pour se nourrir), l’humour (avec des protagonistes complètement barrés) et une pointe de fantastique (le bébé humain parvient à parler le langage des ratons-laveurs et des chats sauvages sans le moindre problème, et il sait même lire). Le mélange est bien dosé et on est vite embarqué dans l’histoire, même si on se demande comment cela va évoluer. Du côté des graphismes, les planches sont fournies mais pas chargées pour autant. Les personnages ont des bonnes bouilles, les animaux sont bien mis en scène et les scènes d’action sont impactantes. Bref : bienvenue dans la jungle !
