L'histoire :
Cela fait un moment maintenant que Naomi fait le même cauchemar toutes les nuits : la demoiselle se voit plongée dans l’obscurité comme si elle était dans un cercueil avant de se retrouver dans l’auditorium de la fac. Là, un homme encapuchonné joue de l’orgue avant de venir face à elle en tenant un crâne dans ses mains. C’est au moment où elle va voir le visage de l’homme que la demoiselle retombe dans les ténèbres et se réveille en sursaut. Ne supportant plus cela, Naomi décide de voir un psychothérapeute et la première séance s’avère intéressante car le docteur parvient à deviner qu’elle est flutiste sans qu’elle ne le lui ait dit, et il l’aide à réaliser que la personne masquée de son cauchemar est certainement quelqu’un de son entourage... Pendant ce temps-là, l’inspecteur Ishikura rejoint les officiers de police dans un appartement où un appel anonyme leur a signalé la présence d’un cadavre. En fait, l’endroit ne contient qu’une chaise sur laquelle repose un corps momifié sans tête et tenant une photo floue dans sa main, ainsi qu’un sticker collé au mur et ressemblant à une pomme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, Conductor est un roman et c’est donc l’adaptation en manga qu’il nous est proposé de découvrir ici. L’histoire est assez classique mais pas inintéressante : la police enquête sur un cadavre sans tête retrouvé dans un appartement, tandis qu’en parallèle une flutiste décide de voir un psychothérapeute à cause d’un cauchemar qu’elle fait toutes les nuits. Il est rapidement évident pour le lecteur que la flutiste et ses amis de fac qui jouent dans le même orchestre ont un lien avec le meurtre mais il va falloir attendre pour découvrir de quoi il retourne exactement. Pour l’instant, on fait donc connaissance avec les personnages principaux, musiciens ou policiers, ainsi que leurs relations et/ou leurs blessures du passé. Le récit n’est pas extraordinaire mais on se laisse tout de même emporter car la narration est soignée et les mystères titillent habilement notre curiosité, le petit côté inspiré de Hamlet étant amusant. De plus, la série étant courte (4 volumes au total), cela laisse à penser que le rythme va s’intensifier par la suite et cela renforce notre envie d’en lire un peu plus. Pour ce qui est des graphismes, la qualité est de mise tant dans le découpage qui ne manque pas de dynamisme que dans le trait qui est appliqué. Les personnages sont expressifs et charmants mais on regrette tout de même un peu leur design très stéréotypé. Quant aux décors, ceux-ci sont assez minimalistes mais ce n’est pas dérangeant car le tramage de fond les remplace habilement. En résumé, une première partition qui donne envie d’écouter un peu plus la musique.