L'histoire :
Réveillé durant la nuit, Kokoro regarde à travers le judas de sa porte pour voir ce que peuvent bien être les bruits provenant du couloir. S’il voit Shû qui errait dans les couloirs, il aperçoit ensuite Mlle Kai qui fait un tour de garde entièrement nue, un sabre en bois à la main. Kokoro ne sait pas quoi faire et se fait surprendre par la professeur qui lui demande de le laisser entrer, ce qu’il refuse aussi sec, prétextant que cela risquerait de réveiller sa petite sœur Yume. Le lendemain dans la salle de classe, tous les enfants sont là et, alors qu’ils sont en étude libre, Kokoro prend la parole et leur dit ce qu’il a vu la veille. Maintenant c’est sûr, ils doivent s’enfuir mais pas de n’importe quelle façon puisqu’ils sont isolés sur l’île. Façonnant un plan, chacun des enfants subtilise de son côté divers objets comme des outils. Ils n’attendent tous qu’une chose : que leurs professeurs tombent dans les pièges qu’ils ont préparés afin de pouvoir fuir de l’autre côté de l’île. Alors que tout semble bien se passer, Mlle Kaï remarque que quelque chose ne tourne pas rond chez ses élèves...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Ki-oon ont décidemment le nez creux puisque, après l’excellente série Doubt, l’éditeur réussit à trouver un autre récit horrifique des plus réussis avec L’île de Hôzuki. En mettant des enfants assez jeunes, orphelins de surcroît, dans une école isolée de tous pour cause d’insularité et devenant la cible de professeurs avides des primes d’assurance courant sur la tête des bambins, Kei Sanbe n’a certes pas révolutionné le genre mais démontre qu’avec un certain classicisme, il réussit à être particulièrement efficace. Dans ce second tome, Kokoro et ses amis fomentent leur plan de départ et ont l’objectif de rejoindre l’autre côté de l’île. Bien évidemment et à l’opposé de ce qu’adore le Colonel John Hannibal Smith dans L’agence tous risques, leur plan subit de nombreux accrocs. Le suspense est toujours présent et reste des plus palpitants, le mangaka se servant par ailleurs de cadrages ingénieux pour faire monter la tension de certaines scènes. L’auteur, à ce propos, n’échappe pas à ses vieux démons et laisse ici et là quelques petites touches de fan service. Bien dessiné et efficace, L’île de Hôzuki est à conseiller aux jeunes amateurs de sueurs froides.
