L'histoire :
En attendant la fin de l'enquête et son éventuel procès, Seiichi est placé dans un centre de détention provisoire. Là, le jeune homme se contente de faire ce qu'on lui ordonne et ne parle quasiment pas. Ainsi, son délégué de liberté surveillée et son père ne parviennent pas à obtenir un témoignage quelconque ni à trouver les mots qu'il faut pour le rassurer. Seiichi, lui, ne pense qu'à une seule personne : sa mère. Le garçon a très envie de savoir ce que pense sa mère de la situation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dédié à la détention provisoire de Seiichi, le récit nous montre les conséquences de la destruction psychologique du garçon, la folie dans laquelle a définitivement sombré sa mère et la façon dont son père tente vainement de garder espoir. C'est donc toute une palette de personnes brisées que l'on suit, et la description psychologique des individus est vraiment bien mise en scène. Qu'il s'agisse de dialogues incisifs, de propos bredouillés ou de silhouettes qui se déforment, tout est fait pour illustrer avec une très grande efficacité le drame qui a lieu, il est alors impossible d'en décrocher le regard tant la pression s'exerce également très bien sur le lecteur. Terrifiant et délicatement brutal, ce douzième tome est donc passionnant.