L'histoire :
Oz Vessalius est l’héritier dune des quatre grandes familles ducales du pays et, le jeune homme fêtant ses quinze ans, il va devoir participer à une cérémonie de passage à l’âge adulte dans la soirée. Son père étant absent pour les affaires, c’est l’oncle d’Oz qui célèbrera le rituel mais, avant cela, Oz doit remettre un présent à Gilbert, son ami et serviteur du même âge que lui. Derrière la demeure familiale et en présence de la petite Ada, Oz offre un costume fait sur mesure à Gilbert pour que celui-ci puisse l’assister lors de la cérémonie. Le jeune homme est touché par une telle attention mais s’inquiète un peu des railleries que cela pourrait occasionner pour Oz. Soudain, Oz entend une mélodie résonner au loin dans le jardin et décide d’aller voir d’où provient ce son. Alors que le jeune homme est tranquillement en train de marcher, le sol se dérobe sous ses pieds. Gilbert tente de le rattraper mais n’y arrive pas et tous deux atterrissent alors devant une tombe sur laquelle est posée une montre. A peine Oz a-t-il touché l’objet que le jeune homme a une terrifiante vision dans laquelle une demoiselle tente de le tuer dans une chambre glauque. A ce moment là, Oz est loin de se douter qu’il va bientôt recroiser cette fille à la cérémonie de passage à l’âge adulte ni qu’il va être accusé d’un crime, celui de vivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jun Mochizuki fait ses premiers pas dans nos contrées avec ce titre licencié Square Enix et fortement influencé par les œuvres de Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir) : alors qu’il menait une vie paisible dont le seul petit nuage était une barbante cérémonie de passage à l’âge adulte, Oz Vessalius, une jeune homme de 15 ans, voit sa vie basculer suite à une vision et en se faisant accuser d’un crime dont il ignore tout avant d’être projeté dans un autre monde. Bien que l’univers de Lewis Carroll se fasse ressentir dans la lecture, notamment avec Alice et le fameux lapin, la mangaka ne se repose pas entièrement dessus et construit une récit rythmé en prenant, tout en créant son propre univers. Pour l’instant, on découvre surtout les personnages principaux, dont le passé est visiblement très sombre, et de nombreux mystères sont soulevés : qui est réellement Alice et pourquoi la vie d’Oz est-elle un crime ? Quel est le lien qui les unit ? Par ailleurs, les graphismes sont de très bonne qualité, à la fois dynamiques dans le découpage et la mise en scène et soignés par un trait fin et précis. Les personnages sont un peu stéréotypés mais cela passe tout de même car ils sont charismatiques et expressifs. Au final, voici un premier opus convaincant dont la suite paraît heureusement en même temps.