L'histoire :
En 185 après JC, dans l’arène du Colisée, les esclaves qui se battaient sont tous morts : plus rien ne semble pouvoir empêcher le lion féroce de dévorer la jeune femme attachée à un poteau. C’est alors que surgit un homme qui tranche le félin, déclenchant l’enthousiasme de la foule. Il s’agit de l’empereur Commode. Ce dernier jouit de l’acclamation de la foule mais le sénateur Liberius en profite pour l’interpeler. Liberius souhaiterait que l’empereur cesse les jeux et se concentre sur la pauvreté qui frappe une bonne partie du peuple. Cependant, Commode reste hermétique à son discours et fonce vers lui pour le couper en deux. Marcia, la favorite de l’empereur qui se tenait à côté du sénateur fusille l’empereur du regard et celui-ci se moque d’elle. La nuit venue, Marcia va voir une vieille femme, une Sybille, qui lui annonce que le seul homme capable d’arrêter l’empereur doit posséder la Virtus, c’est-à-dire la droiture morale que le peuple a perdue, mais que cet homme est dans un autre monde. Malgré le danger du projet, Marcia décide de se rendre au Japon de l’an 2008 pour ramener le prisonnier Narumiya qui possèderait cette fameuse Virtus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Rome antique n’est pas un univers souvent exploré dans le monde du manga, aussi est-on plutôt excité par cette courte série (seulement 5 volumes). Le synopsis est assez simple : des prisonniers japonais sont envoyés dans l’arène afin que l’un d’eux puisse tuer l’empereur, Commode. Certes, l’intrigue n’est pas très élevée, mais on reste accroché par la lecture qui possède quelques mystères (d’où vient la force du judoka Narumiya et que cache-t-il vraiment ?), des complots politiques, et un déferlement défouloir de violence. En ce qui concerne les combats d’esclaves, l’auteur n’y va pas de main morte et personne ne fait dans la dentelle : ici, on massacre sans temps mort et sans états d’âmes, ce qui ravira les amateurs du genre. Du côté des graphismes, le dessinateur produit des planches de qualité, où le dynamisme et le tramage renforcent les actions. Les personnages possèdent beaucoup de charisme et sont très expressifs ; certains souffrent peut-être du syndrome Hokuto no Ken avec des corps deux fois plus massifs que les autres mais cela colle bien à l’ambiance et ne pose donc pas de problème. De plus, les décors ne sont pas en reste et sont assez détaillés, ce qui renforce l’immersion dans l’histoire. Cette introduction est donc efficace : Gladiator n’a qu’à bien se tenir !