L'histoire :
Au début du 13ème siècle, dans le col du Saint-Gothard en pleine chaîne des Alpes, une jeune fille et sa brebis se tiennent au bord d’un lac. La demoiselle, Rose, prie pour que les hommes - dont son père fait partie - puissent traverser les sentiers des montagnes sans avoir à craindre les éboulis. C’est alors qu’un éclair retentit avec fracas et que Rose entend une voix lui proposer un terrible marché : ses prières seront exaucées à condition que la prochaine âme à traverser les sentiers soit sacrifiée. Effrayée, Rose n’ose pas refuser le marché. Juste après cela, son père la rejoint : il aurait souhaité ramener la jeune fille en bas du col mais une tempête approche et ils doivent dormir au refuge. C’est lors de cette nuit que le destin des hommes va basculer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
vAprès un sympathique premier chapitre que l’on peut apparenter à une sorte de légende sur la traversée du col de Saint-Gothard, le reste de ce quatrième volume est consacré à la forteresse de Wolfsmund qui subit l’assaut des armées des pays alentours : d’un côté, les chefs des armées se battent pour la conquête du territoire et, de l’autre, le peuple se révolte contre la tyrannie de l’amman, ce dernier menant quant à lui une défense particulièrement efficace. Les scènes d’action sont bien évidemment très nombreuses et donnent dans une violence croissante mais jouissive pour les amateurs du genre. Que ce soit sur terre, en mer ou même dans les airs, les tactiques déployées par les assaillants et les défenseurs redoublent d’imagination : très dynamique et assez réaliste, le rendu est de fait très prenant, d’autant plus que la dimension politique apporte de la profondeur et que l’on peut revoir des personnages que l’on avait croisés dans les opus précédents. On regrette un peu que les graphismes souffrent d’un côté trop géométrique qui rappelle les travers graphiques de dessinateurs au trait trop rigide comme Nobuhiro Watsuki (Kenshin, Embalming...). Néanmoins, le résultat fait quand même son effet et on a plus qu’envie de lire la suite.