L'histoire :
Florence, XVIème siècle. Arte est une jeune fille de 16 ans issue de la noblesse qui voue une véritable passion au dessin. Cela déplaît à sa mère mais son père l’encourage à poursuivre dans cette voie. Hélas, lorsque son père meurt, Arte apprend que sa famille n’est en fait pas si riche que cela. Du coup, sa mère n’a plus qu’une idée en tête : la marier alors que la dot sera peu élevée. De plus, sa mère ne veut plus qu’elle fasse de dessin et brûle toutes les toiles qu’elle peut. Furieuse et refusant d’être un oiseau en cage, Arte sauve quelques dessins et se rend en ville pour chercher un atelier d’artiste où se faire embaucher en tant qu’apprenti. Hélas, elle se fait jeter de partout sans que personne ne jette un œil à ses dessins. La raison ? Personne ne veut d’une femme. Arte finit par laisser exploser sa colère et un peintre, Leo, intervient avant qu’elle ne se fasse mal. Leo se retrouve alors flanqué d’Arte qu’il va mettre à l’épreuve...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En plaçant son récit dans un univers très macho (l’Italie du XVIème siècle), cette histoire d’une jeune femme luttant pour son indépendance et contre les vieilles coutumes ne peut que résonner positivement dans le cœur des lectrices. En effet, de nos jours, il est normal qu’une femme puisse travailler et avoir d’autres ambitions qu’être une simple épouse. Mais, pour Arte, le mariage est la seule option qu’on lui propose - impose, même, alors qu’elle voudrait être une artiste. En fait, plus que la peinture, c’est son désir d’indépendance et de reconnaissance pour lequel elle se bat : son combat est donc important à tous les niveaux. L’histoire offre également une vision où une Florence bercée par l’art et la peinture est bien évidemment partout dans les pages. Il est un peu dommage que certains ressors scénaristiques soient éculés et que cela rende l’intrigue assez prévisible, car un peu de surprise aurait rajouté de l’impact au tout. Concernant les dessins, ceux-ci sont particulièrement somptueux : les planches sont fournies et riches en détails, personnages et décors sont très réalistes... Bref, on se sent totalement transportés en Italie, dans des ateliers de dessins. Chapeau pour ce démarrage, l’artiste !