L'histoire :
Saruwatari se présente aux élections car il vise carrément le poste de Premier Ministre. Afin de se constituer un groupe d’alliés, il se rend auprès des différents candidats qui n’ont pas forcément les fonds nécessaires pour mener leur campagne. Saruwatari leur parle alors du fameux « Fonds M », un obscur trésor de plusieurs billions de yens. Bien entendu, il ne leur dit pas tout sur l’origine de ces fonds et adapte sa version en fonction de ses interlocuteurs. Yomogida confie de son côté à Kurokôchi qu’il a compris à quel jeu se livrait Saruwatari le jour où il a entendu un certain bruit : un soir, il a entendu quelqu’un frapper depuis l’intérieur du coffre de la voiture de l’homme, ce qui veut dire que celui-ci ne transportait pas un cadavre mais une victime vivante. Kurokôchi poursuit avec des questions et réalise que lui-même aurait pu empêcher cette personne de mourir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand il faut faire chanter des ripoux ou encaisser un pot-de-vin, l’inspecteur Kurokôchi ne dit jamais non. En revanche, quand il se rend compte qu’il est impliqué malgré lui dans le meurtre atroce d’une innocente, là les choses deviennent vraiment personnelles et intenses : on voit l’inspecteur se mouiller et risquer beaucoup pour des motifs justes (ce qui est rare !) et le côté intime de l’enquête ne fait que la rendre encore plus motivante. Quant aux magouilles de Saruwatari et de ses comparses, la situation se complique avec de nouvelles ramifications, des arnaques, des complots et des mensonges. Le scénario combine très efficacement les genres (thriller, policer, politique) et livre une fois de plus une intrigue complexe, très intelligente, pleine de surprises et de tension, et où le Mal semble l’emporter : waouh !