L'histoire :
1947, océan Pacifique, au sud de l’île de Kyûshû. Cela fait deux jours qu’un bateau transportant des civils a pris le large et tous les passagers commencent à en avoir marre. Certains craignent que le navire coule à cause d’une mine, d’autres ont peur de ne pas atteindre du tout leur destination, sans parler de ceux qui n’ont pas prévu assez de rations pour supporter le trajet. Ainsi, Nagumo tente de faire oublier la faim à la petite Mitsu en lui racontant des histoires d’animaux. Il a promis au défunt père de la fillette de la ramener sur son île natale, Iwazu. Hélas, dès qu’il mentionne ce nom, Nagumo créé du tumulte : tous les passagers ignorent le nom de cette île qui ne fait pas partie des arrêts prévus sur le trajet. Seule une autre personne connaît le nom d’Iwazu et celle-ci fait alors preuve de méfiance vis-à-vis de Nagumo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un huis-clos horrifique en mer avec 6000, Nokuto Koike s’est dit qu’il n’avait pas fini de nous faire trembler et nous propose donc une nouvelle virée terrifiante. Cette fois, on change de décors car l’histoire se déroule sur une île. L’introduction dans laquelle on voit les personnages principaux chercher l’île nous plonge déjà dans le bain car on apprend qu’il s’agit d’un territoire caché que le gouvernement japonais ne souhaite pas faire apparaître sur les cartes. Et, une fois sur l’île, la paranoïa s’installe vite à cause de mystères troublants et de villageois à l’attitude louche et/ou trop gentille pour être honnête. Puis, l’angoisse s’installe définitivement quand les morts commencent à s’accumuler. La peur se développe sous toutes ses formes au fil des pages et, même si la montée en tension pourrait être plus intense, on se laisse gagner nous aussi par l’inquiétude. Les graphismes participent également à rendre l’histoire prenante avec un trait réaliste et fourni. Avec une mise en images impeccable et un scénario bien ficelé, nul doute qu’on n’a pas envie d’oublier cette série !