L'histoire :
Un jour, un homme reçoit un appel de son frère qui lui annonce le décès de leur père. Ce dernier était malade depuis un moment et la nouvelle n’est donc pas surprenante. Pourtant, elle n’en reste pas moins douloureuse car l’homme adorait son père. Aujourd’hui, alors que cela fait des années que son père est mort, l’homme décide de retourner dans sa ville d’enfance, là où sont restés jusqu’au bout ses parents. Tout au long de son périple, les souvenirs ressurgissent, aussi bien les bons que les tristes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur des Naufragés et de Moi, jardinier citadin, Min-ho Choi revient avec un titre plus sensible et délicat. A travers le périple d’un homme, il nous dépeint une histoire de famille qui commence dans un bidonville. Une enfance pas forcément facile, mais pourtant bercée de moments simples et heureux : voilà en quoi consiste la teneur de ces souvenirs. Mais il faut aussi évoquer la perte des parents, surtout du père, et donc la maladie, le traitement lourd et le départ douloureux... L’émotion est forcément là mais l’auteur n’a pas besoin d’en rajouter : les textes n’appuient pas sur les situations, les dessins parlent d’eux-mêmes et cette pudeur accentue la délicatesse. On retrouve cela à travers les graphismes où, plutôt que d’utiliser des artifices, on privilégie les passages en couleurs dans les passages du passé pour faire passer les émotions. Le présent est quant à lui en nuances de gris (non, rien à voir avec le roman coquin), comme si tout s’était arrêté et que la vie avait perdu ses couleurs après le drame. Une bonne mise en scène pour une histoire de famille délicate à souhait !